Pérou: Mgr Cipriani dément sa collaboration avec l’armée lors de l’affaire des otages
«J’ai agi avec droiture comme un homme de paix»
Lima, 30 juin 1997 (APIC) Mgr Juan Luis Cipriani, archevêque d’Ayacucho, a démenti dimanche les rumeurs lui reprochant d’avoir collaboré avec l’armée péruvienne avant l’assaut final contre la résidence de l’ambassadeur du Japon à Lima, occupée par les membres du commando Tupac Amaru.
C’est durant son homélie dominicale prononcée dans la cathédrale d’Ayacucho que Mgr Cipriani a récusé les accusations portées contre lui: «Pendant les événements qui ont précédé l’assaut final, j’ai toujours agi avec droiture, objectivité et ouverture. Comme celui d’un homme recherchant la paix et voulant sauvegarder la vie de tous».
Depuis la libération des otages, le 22 avril dernier, action durant laquelle tous les membres du commando avaient été tués par les forces de sécurité, y compris ceux qui se rendaient, des accusations ont été portées contre l’évêque d’Ayacucho. On le rendait responsable d’avoir été «l’intermédiaire du gouvernement» grâce auquel l’assaut sanglant avait été rendu possible. Des slogans peints en rouge sur les murs de la ville d’Ayacucho reprenaient ces accusations. Des menaces et des injures contre l’archevêque dénonçaient le rôle qu’aurait joué Mgr Cipriani, l’accusant d’être un «traître» et «un assassin». La police avait renforcé les mesures de sécurité autour de la résidence de l’archevêque. Le président Fujimori lui-même avait démenti les bruits selon lesquels la Commission de garants, à laquelle appartenait notamment Mgr Cipriani, aurait introduit des micros à l’intérieur de la résidence de l’ambassade japonaise pour espionner les membres du commando.
Le Vatican, de son côté, a toujours salué les efforts de Mgr Cipriani, pour parvenir, durant les 126 jours de sa mission, à une solution pacifique du conflit engendré par la prise des otages. (apic/kna/ba)