Un livre sur la Madone aux larmes de sang

Civitavecchia: Fabio Gregori regrette les indiscrétions

Rome, 22 mai 1997 (APIC) «Je suis peiné de voir publiées des déclarations que j’ai faites sous serment à la commission théologique». C’est ainsi que Fabio Gregori, propriétaire de la statuette de la Vierge de Civitavecchia, accueille la publication d’un livre sur le phénomène des larmes de sang, «J’ai toujours cherché la vérité, pas la publicité, et j’ai confiance dans l’Eglise, à laquelle j’obéis», a-t-il déclaré.

«Elle a pleuré entre mes mains»: Tel est le titre du livre du journaliste Enrico Malatesta, publié aux éditions Piemme, sur le phénomène des larmes de sang de la statuette de la Vierge, ramenée de Medjugorge par un prêtre ami de la famille Gregori. Sur décision de Mgr Girolamo Grillo, évêque du lieu, la statuette se trouve maintenant exposée à la dévotion publique dans l’église de Pantano, près de Civitavecchia.

Le titre du livre est une citation implicite des paroles de l’évêque. L’ouvrage s’inspire d’extraits du récit que le P. Pablo Martin, alors curé de Pantano, fit à l’évêque le 4 mars 1995. Un témoignage qui fait partie du dossier recueilli par la commission théologique et remis ensuite à la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Selon le livre, deux manifestations «célestes» au propriétaire de la statue, Fabio Gregori, auraient accompagné le phénomène des larmes, qui a commencé le 2 février 1995. Le 6 février 1995, Fabio Gregori a, déclare-t-il, été réveillé par une lumière et entendu ces paroles: «Porte-la dans l’église, elle veut aller auprès de son fils.» Trois jours plus tard, il aurait entendu de nouveau une voix, alors qu’il dînait: «Tu me trahis, tu dois la porter dans l’église.» C’est alors qu’il remit la statuette à don Martin.

L’évêque s’est déclaré sceptique face à ces manifestations. Selon lui les «visions» de Fabio Gregori sont dues au «choc émotionnel». Il a pratiqué des exorcismes sur la statuette et, plus tard, sur Jessica, la petite fille des Gregori, qui fut la première à remarquer le phénomène, de façon à s’assurer qu’il n’y avait dans ces manifestations aucune influence maligne: «Il y a des adorateurs de Satan dans la région», avait-il.

Quant au phénomène des larmes, l’évêque a déclaré en avoir été le témoin chez lui le 15 mars 1995. Le Padre Pio l’aurait par ailleurs prophétisé, dès 1964, selon le récit d’une habitante de Civitavecchia qui était allée trouver le fameux capucin. Or Enrico Malatesta, l’auteur du livre, est justement l’un des biographes de Padre Pio. L’évêque, quant à lui, s’en est remis au jugement de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi, qui ne s’est toujours pas prononcée. (apic/cip/imed/mp)

9 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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