Le pape aux malades: «Ne pensez jamais que vous êtes un fardeau»
«À vous qui vivez la maladie, qu’elle soit passagère ou chronique, je voudrais dire : n’ayez pas honte de votre désir de proximité et de tendresse !», écrit le pape dans son message publié le 13 janvier 2024 pour la 32e Journée mondiale du malade qui sera célébrée le 11 février. Le thème de cette édition : «›Il n’est pas bon que l’homme soit seul’. Soigner le malade en soignant les relations».
Depuis 1992, l’Église catholique célèbre tout particulièrement les malades le jour de la fête de Notre-Dame-de-Lourdes. Cette année, le pape rappelle dans son message que chaque être humain a «le droit fondamental à la santé et à l’accès aux soins».
Or, le premier soin selon lui est la «proximité pleine de compensation et de tendresse» accordée au malade. Le pape de 87 ans déplore alors qu’aujourd’hui, «le temps de la vieillesse et de la maladie est souvent vécu dans la solitude et parfois même dans l’abandon». Cette triste réalité est pour le pontife la conséquence de la culture de l’individualisme qui s’est transformée en culture du rejet.
Si le pape plaide pour des choix politiques mettant au centre la dignité de la personne humaine et ses besoins, il encourage également les malades à exprimer leurs besoins et leurs difficultés. «Ne pensez jamais que vous êtes un fardeau pour les autres», les assure-t-il. «La condition des malades nous invite tous à freiner les rythmes exaspérés dans lesquels nous sommes plongés», ajoute-t-il, rappelant «cette vérité centrale pour notre vie : nous sommes venus au monde parce que quelqu’un nous a accueillis, nous sommes faits pour l’amour, nous sommes appelés à la communion et à la fraternité».
Dans son message diffusé en six langues, le pontife a quelques mots pour les personnes qui se sont retrouvées «terriblement seules durant la pandémie de Covid-19». «N’oublions pas ceux qui ont dû affronter l’heure de la mort tout seuls, soignés par le personnel de santé mais loin de leurs familles», écrit-il. (cath.ch/imedia/hl/mp)