Burkina Faso: trente paroisses fermées à cause de l’insécurité
A cause de l’insécurité, une trentaine de paroisses et leurs structures annexes (presbytères, communautés religieuses, infrastructures de santé ou d’éducation) sont fermées ou inaccessibles, au nord du Burkina Faso.
Le Burkina Faso est confronté à une spirale de violence religieuse dans ses régions nord et centre-est. Depuis 2015, plus de 16’000 personnes (civils, militaires, religieux) ont été tuées dans une vague de violence attribuées aux djihadistes des groupes radicaux musulmans.
Ces attaques ont provoqué le déplacement de plus 2 millions d’autres personnes à l’intérieur et à l’extérieur du pays, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU, dans un rapport du 14 mars 2024 :
Le gouvernement burkinabè a indiqué qu’à la date du 30 novembre dernier, 343’000 réfugiés étaient retournés dans leurs foyers. En revanche, l’Organisation onusienne continue de décrire une situation humanitaire préoccupante, au début de l’année 2024.
Destructions de lieux de culte
En plus des attentats contre les personnes, les combattants djihadistes ont détruit des lieux de culte, des biens publics et privés, pillant tout sur leur passage, imposant un blocus dans certaines localités.
Selon la Conférence épiscopale Burkina-Niger (CEBN), la fermeture ou l’isolement provoqué des paroisses dans les zones affectées par les troubles, ont eu pour conséquences « le dépérissement des œuvres socio-économiques par endroit, la précarisation d’agents pastoraux, la paupérisation des populations » locales, un afflux continu des déplacés internes. Tout cela créé des bouleversements socio-démographiques, et «un climat social délétère». «Une résilience de l’Église s’impose donc pour trouver des réponses appropriées aux situations du moment». (cath.ch/ibc/mp)





