Le pape encourage la transition écologique dans le monde du travail

Le pape François a encouragé à remodeler le monde du travail en fonction des sources d’énergie renouvelables. S’exprimant le 8 mai 2024 à l’occasion d’un événement organisé par le Dicastère pour le Service du développement humain intégral, il a assuré que la migration était une solution à la dénatalité.

En partenariat avec l’Organisation internationale du travail et divers syndicats, une rencontre a eu lieu à Rome dans le cadre du projet «L’avenir du travail: le travail après Laudato si’». Depuis une dizaine d’années, celui-ci promeut des modèles innovants pour améliorer le monde du travail.

Devant la délégation, le pape a engagé à reconnaître les «maux systémiques qui peuvent devenir des fléaux sociaux». Il a dénoncé notamment les «graves» conséquences des «exportations de certaines matières premières dans le seul but de satisfaire les marchés du Nord industrialisé». Mentionnant «la pollution par le mercure ou le dioxyde de soufre dans les mines», le pape s’est inquiété de la «santé physique et mentale» des ouvriers des industries extractives.

L’auteur de l’encyclique verte Laudato si’ a exhorté à «repenser les types de travail à promouvoir pour prendre soin de la maison commune, notamment en fonction des sources d’énergie qu’ils requièrent». Il s’agit de ne pas se contenter d’accepter «passivement ce qui se passe autour de nous, soit avec une certaine indifférence, soit parce que nous ne sommes pas en mesure de comprendre des problématiques souvent complexes et d’y apporter des réponses adéquates». 

La migration, une réponse à la dénatalité

Dans son discours, le chef de l’Église catholique a également déploré les chiffres de l’année 2023 selon lesquels plus de 280 millions de personnes dans 59 pays ont souffert de «niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë». Il a exprimé sa sollicitude surtout pour les zones déchirées par la guerre, telles que Gaza et le Soudan, et pour les pays qui subissent une «forte dépendance aux importations de denrées alimentaires».

Le pape a regretté par ailleurs que les migrants soient «souvent considérés comme un problème et un fardeau pour les coûts d’une nation, alors qu’en réalité, en travaillant, ils contribuent au développement économique et social du pays qui les accueille et de celui dont ils sont originaires». La migration est une solution au «problème très grave» de la dénatalité, a-t-il aussi affirmé, s’attristant que les migrants soient considérés comme des citoyens «de seconde zone». (cath.ch/imedia/ak/lb)