Le diaconat: un ministère très ancien redécouvert après Vatican II
Dans le Nouveau Testament déjà, les apôtres désignèrent sept hommes «de bonne réputation, remplis de l’Esprit et de sagesse» pour le service des tables. Ce seront les premiers diacres. Etienne, l’un d’entre eux, est le premier martyr lapidé par les juifs. Saint Paul parle plusieurs fois des diacres, sans qu’il soit toujours facile de préciser les tâches qui leur sont confiées. A partir des VIIe et VIIIe siècle, le diacre est de plus en plus rattaché à la célébration de l’office liturgique et le diaconat se transforme peu à peu en une simple étape vers l’ordination à la prêtrise.
Il faut attendre novembre 1964 pour que le Concile Vatican II décide de rétablir le diaconat en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie. Aujourd’hui l’Eglise catholique recense près de 23’000 diacres permanents, dont 90% sont des hommes mariés, dans 121 pays. Les plus gros contingents viennent des Etats-Unis (15’000), d’Allemagne (1’900), d’Italie (1’500) et de France (1’000). En Suisse le diocèse de Bâle a été le premier à ordonner des diacres permanents. Il en compte aujourd’hui 57. La Suisse romande, à l’exception du Jura pastoral, a été plus lente à se mettre en route. Elle en compte 7 pour le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, et 13 pour celui de Sion. (apic/mp)