Une répnses aux questions soulevées par les sectes

Morges: Création d’une nouvelle mission pastorale dans le canton de Vaud

Morges, 25 septembre 1998 (APIC) Tout a commencé le jour où son fils a disparu, probablement «happé» par une secte. Depuis plus de dix ans, Françoise Elsig recherche Vincent sans succès. Au lieu de s’apitoyer sur son épreuve, elle a choisi d’apporter l’aide nécessaire aux personnes concernées par ce problème. Elle a récemment proposé un projet pastoral d’accueil, d’information et d’aide, en rapport avec les questions posées par les sectes. Le Vicariat épiscopal du diocèse à Lausanne l’a accepté.

Il y a dix ans, Françoise Elsig a créé avec quelques personnes bénévoles une association: le Bureau d’aide et d’information sur les mouvements religieux (BAIMR). Jean-François Mayer, grand spécialiste des sectes, y a collaboré étroitement. «L’activité de cette association a pris une telle ampleur qu’il m’a hélas été impossible de concilier, avec une activité professionnelle à plein temps, toutes les demandes d’aide ou d’information et la continuelle mise à jour de mes connaissances», explique la secrétaire pastorale du Centre de La Longeraie à Morges. Le BAIMR est dissout aujourd’hui, mais l’Eglise catholique lui offre les moyens nécessaires de poursuivre son travail.

Afin de rendre les nouveaux mouvements religieux inutiles

A la question de savoir si l’Eglise n’était pas assez présente jusqu’à aujourd’hui, Françoise Elsig répond que «nous-mêmes avons un rôle à tenir. Un dialogue avec les nouvelles croyances est nécessaire. Il permet à notre Eglise de découvrir et de comprendre les attentes, de plus en plus grandes, de ses membres qui la désertent par quête de sens à leur vie. Je ne dis pas qu’il faut combattre les sectes et partir à la chasse aux sorcières. Je préconise plutôt la lutte contre tous les abus, la prévention et la capacité de répondre aux appels afin que les nouveaux mouvements religieux, à tendance sectaire, fassent moins de dégâts, voire puissent devenir inutiles».

Informer et prévenir les jeunes

Françoise Elsig souhaite prochainement former un groupe bénévole d’accompagnement. Il pourrait être composé d’un juriste, d’un médecin, d’un psychologue et d’un avocat. Il lui semble également indispensable de travailler avec un prêtre pour qu’il réponde aux besoins et questions spirituelles, bibliques ou théologiques que posent les adeptes de tous ces mouvements.

«Etre en lien avec la Maison de l’Arzillier m’apparaît important, tout comme les relations avec les divers groupes déjà existants. Informer et prévenir les jeunes dans le milieu de la catéchèse; assister les parents confrontés au problème de la conversion de leur enfant; être à la disposition des prêtres et des paroisses; informer au moyen de conférences et débats, en faisant appel à des personnalités connues, sont autant de pistes qui constituent un programme vaste mais tout à fait réalisable», estime la responsable de cette nouvelle mission pastorale en pays de Vaud. (apic/jcz/ab)

20 avril 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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