Synode, des théologiens planchent sur les rapports des Églises locales
À quatre mois de la seconde session plénière du Synode sur l’avenir de l’Église, une vingtaine de théologiens sont réunis à Rome jusqu’au 13 juin 2024 pour commencer la préparation de l’Instrumentum laboris (feuille de route). Celui-ci devrait être publié dans les dix premiers jours de juillet, a indiqué le 5 juin la Secrétairerie générale du Synode.
La réunion à huis clos de cette équipe internationale de théologiens a commencé par une demi-journée de retraite spirituelle. Leurs journées sont marquées par différents moments de travail, au niveau individuel ou en groupe, ainsi que par des temps de prière personnelle et la célébration quotidienne de l’eucharistie, afin de favoriser «l’atmosphère nécessaire au discernement», indique le communiqué.
Il s’agit donc d’une nouvelle étape dans un parcours balisé dans une chronologie précise afin de structurer les échanges entre Rome et les réalités du terrain. En décembre dernier, un document avait été adressé aux Églises locales afin de leur demander de réfléchir sur certains aspects du rapport de synthèse, autour de la question: «Comment être une Église synodale en mission?»
Les contributions des différentes Églises locales ont donc été adressées à Rome au long des premiers mois de 2024, par le biais des conférences épiscopales (voir ici la synthèse de l’Église suisse), mais aussi d’autres réalités internationales (universités, associations de fidèles, communautés, particuliers…). Une autre documentation importante a été fournie par les rapports présentés par les prêtres ayant participé à la rencontre ‘Curés de paroisse pour le Synode’, organisée à Rome du 29 avril au 2 mai derniers.
Une «réalité vivante»
Depuis le 4 juin, le groupe de théologiens, experts dans diverses disciplines (dogmatique, ecclésiologie, théologie pastorale, droit canonique, etc.), analyse tout ce matériel. «Nous ne laissons rien au hasard. Chaque document doit être lu attentivement dans le but de proposer, à la fin du processus, un texte qui reflète le travail, les questions et les idées reçues de la base», précise le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode.
Le Père jésuite italien Giacomo Costa, secrétaire spécial de l’Assemblée synodale, a précisé qu’il ne s’agit pas encore de rédiger l’Instrumentum laboris, mais plutôt de procéder à une «première analyse des rapports et des bonnes pratiques mises en œuvre par les communautés locales», et à un discernement en commun, sur des questions et des réflexions théologiques, afin de préparer le terrain pour la rédaction du document.
Le processus de rédaction de l’Instrumentum Laboris se poursuivra avec d’autres étapes, jusqu’à ce que le Conseil ordinaire du Synode approuve le document à soumettre au pape François pour approbation finale. (cath.ch/imedia/cv/lb)





