Le Lucernois Aloïs Estermann choisi après une longue attente ?

Rome: La Garde suisse devrait avoir mercredi un nouveau Commandant

Rome, 3 mai 1998 (APIC) Pour sa traditionnelle prestation de serment le 6 mai au Vatican, la Garde suisse devrait avoir son nouveau Commandant. En la personne du Lucernois Aloïs Estermann, l’homme qui fit rempart de son corps lors de l’attentat contre le pape en mai 1981 sur la place Saint-Pierre. Des nouvelles encore données au conditionnel dimanche à Rome, mais que des cercles diplomatiques autorisés ne démentaient pas.

Jusqu’ici vice-commandant de la Garde suisse, Aloïs Estermann, si la nouvelle est confirmée, succédera au colonel fribourgeois Roland Buchs à la tête des 100 gardes suisses. Ce dernier, pour des raisons personnelles, avait déjà quitté sa fonction en novembre 1997. Il travaille actuellement à Berne comme chef de section de l’organisation de protection de l’administration fédérale.

Le lieutenant-colonel Estermann l’avait remplacé provisoirement à la tête de la Garde et il devrait entrer officiellement dans sa nouvelle fonction le mercredi 6 mai, jour anniversaire du «sac de Rome», quand neuf nouveaux gardes suisses prêteront serment de fidélité au pape.

Avec le choix d’un nouveau chef, venu des propres rangs de la Garde Suisse, prend fin une difficile recherche de candidats. Le Vatican avait tenté de trouver un nouveau chef de la Garde en Suisse, mais plusieurs candidats potentiels auraient refusé le poste, peu attirés par le salaire proposé. Il est en effet pas très élevé. On parle de 60’000 francs, dont 40’000 payé par le Vatican et 20’000 par la Conférence des évêques suisses. D’autres prétextes ont aussi été avancés pour le refus du poste. En particulier sur l’identification personnelle de commandant avec la Garde suisse.

De sources vaticanes, on admet que le recrutement de nouveaux gardes suisses devient de plus en plus difficile. Dans les mêmes cercles, on spécule si le commandant Estermann – qui fait partie de la Garde depuis 18 ans – devra assurer sa fonction pour un temps limité, car on ne pourrait guère éviter dans le futur, dit-on, une réforme profonde du fonctionnement de la Garde suisse.

La date du 6 mai rappelle la mémoire des 147 gardes suisses tués le 6 mai 1527 pour défendre le pape Clément VII lors du «sac de Rome» par les troupes de Charles Quint. Fondée en 1506, la Garde suisse compte traditionnellement une centaine de membres, tous catholiques et de nationalité suisse. La plupart de ces engagés volontaires accomplissent un service d’une durée de deux ans. Ils sont chargés de protéger le pape et de surveiller le palais et les entrées du Vatican. (apic/com/ba)

3 mai 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!