Les effets de la guerre civile
Burundi : Pénurie de prêtres dans les paroisses
Bubanza, 16 avril 1998 (APIC) Alors que l’Eglise du Burundi célèbre son centenaire cette année, les prêtres se font rares dans certaines paroisses du pays. Le problème est si aigu que certaines paroisses sont aujourd’hui dirigées par des frères et des soeurs, une nouveauté au Burundi. Et ça n’est pas l’expulsion récente de quatre missionnaires comboniens présents dans quatre paroisses qui arrange les choses.
D’autres prêtres venus les remplacer sont partis eux aussi. Les religieux sont difficilement remplacés par des prêtres, des frères et des soeurs burundais originaires du diocèse. Pour la première fois, des frères et des soeurs vont être appelés à diriger des paroisses.
Le diocèse de Bubanza est un cas typique de circonscription ecclésiastique profondément affectée par la guerre civile au Burundi. Il est dirigé depuis décembre dernier par Mgr Jean Ntarwarara. Il ne compte plus que 5 prêtres originaires du diocèse. Six autres se sont réfugiés à l’extérieur du pays, 3 ont été tués au cours de la guerre civile, 5 sont morts de mort naturelle.
D’après «Ndongozi y’Uburundi «, le journal de l’Eglise catholique au Burundi, le pays compte actuellement 1’033 religieuses, dont 940 Burundaises (28 Congrégations), et 241 religieux, dont 160 Burundais (16 Congrégations), pour seulement 200 prêtres burundais. (apic/cip/pr)