De François à Léon XIV, un mois historique pour l'Eglise catholique | © Vatican Media - Montage B. Hallet
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De François à Léon XIV, un moment historique pour l'Eglise catholique

Le décès du pape François le 21 avril, un conclave surprenant et l’élection, le 8 mai, du pape américain Léon XIV qui débute son pontificat. L’Eglise catholique vient de vivre un mois historique. Retrouvez les grands dossiers de la rédaction en cliquant sur les bandeaux.

Avec I.Media

La nouvelle se répand comme une traînée de poudre et la sidération s’empare de la ville, qui venait de voir, dimanche, le pontife de 88 ans faire un bain de foule en papamobile après sa bénédiction pascale. Une certaine confusion suit pendant quelques heures. Les fidèles qui accourent à Saint-Pierre n’y trouvent aucune initiative de prière, ni aucun signe de la mort du chef de l’Église catholique, signe que tout le monde est pris au dépourvu. Ce n’est qu’à partir de la fin de journée, avec le rite du constat de décès, que le deuil se formalise.

Le mercredi 7 mai, c’est au rythme de la litanie des saints que les 133 cardinaux entrent lentement en procession dans la chapelle Sixtine pour un conclave annoncé comme relativement court a priori – «pas plus de deux ou trois jours», ont assuré certains cardinaux. Après la longue prestation de serment des cardinaux électeurs, Mgr Diego Ravelli, maître des cérémonies liturgiques pontificales, prononce la formule «Extra omnes» conduisant à la fermeture des portes et à l’interruption de la retransmission. 

Une fumée noire tardive

Quelques heures plus tard, une foule immense se presse sur la place Saint-Pierre et la Via della Conciliazione, pour une première fumée noire qui arrivera bien plus tard que prévu, vers 21h seulement. Ce retard est dû à la très longue méditation proposée par le cardinal Cantalamessa, l’ancien prédicateur de la Maison pontificale, rappelé pour guider les cardinaux électeurs dans leur entrée en conclave.

Après une deuxième fumée noire le jeudi 8 mai en fin de matinée, Rome bascule dans l’euphorie à 18h08 lorsqu’apparaît une fumée blanche à la cheminée de la chapelle Sixtine, au terme d’une journée surtout marquée par le spectacle d’une famille de goélands nichée sur le toit. Une foule immense se rassemble dans la joie et les larmes pour écouter le cardinal français Dominique Mamberti annoncer le nom du nouveau pape: le cardinal Robert Francis Prevost est élu sous le nom de Léon XIV. 

Une «paix désarmée et désarmante»

L’étonnement cède rapidement la place à l’enthousiasme lorsque le nouveau pape, revêtu des ornements liturgiques, apparaît à la loggia de la basilique Saint-Pierre, tissant une première intervention autour la promotion d’une «paix désarmée et désarmante». Premier pape originaire des États-Unis, Léon XIV prend aussi le temps de s’exprimer en espagnol afin de saluer ses anciens fidèles du diocèse de Chiclayo, au Pérou.

Le joie des cardinaux l’entourant est particulièrement remarquée, notamment celle du cardinal de Sarajevo Vinko Puljic, qui avait pourtant failli rater le conclave en raison de son état de santé. Les cardinaux témoigneront avoir vécu une expérience spirituelle bouleversante, plongeant dans le mystère chrétien de la succession de Pierre. Certains font comprendre que l’élection du cardinal Prevost a rencontré un large consensus, voire une quasi-unanimité parmi les participants au conclave.

En cette soirée du 8 mai, les images splendides de la place Saint-Pierre inondée de soleil font le tour du monde et marquent l’apogée d’une séquence historique pour l’Église et le Vatican. (cath.ch/imedia/bh)

De François à Léon XIV, un mois historique pour l'Eglise catholique | © Vatican Media – Montage B. Hallet
21 mai 2025 | 09:56
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 2  min.
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