Etats-Unis: Le Congrès réagit à la discrimination contre la scientologie en Allemagne

Plusieurs pays européens ont porté la «secte» devant les tribunaux

Washington, 4 novembre 1999 (APIC) Le Congrès des Etats-Unis étudie une proposition de résolution présentée entre autres par des sénateurs américains pour exiger que le gouvernement allemand mette fin à sa politique «discriminatoire» contre la secte de la Scientologie, particulièrement influente aux Etats-Unis.

A Paris, dans les milieux en lutte contre les sectes, cette proposition fait sourire. En particulier parce qu’elle «émane d’un pays prompt à donner des leçons alors qu’il n’en est pas à une contradiction près en matière de droit de l’homme, de moral et d’intolérance».

Cette résolution, présentée la semaine dernière, a été lancée par le président du Comité de relations internationales, Ben Gilman, le sénateur Mike Enzi et d’autres membres du Congrès. Cette résolution dénonce la «discrimination du gouvernement allemand contre des personnes individuelles ou des groupes, sur la base de leur religion ou de leur croyance». En Allemagne les membres de la Scientologie se voient notamment refuser l’accès à la fonction publique et aux partis politiques.

La résolution demande au gouvernement du chancelier Gerhard Schroeder de respecter ses engagements internationaux en matière des Droits de l’homme et de prendre des mesures pour créer un «climat de tolérance» dans le pays. Elle demande également au président Clinton d’exprimer directement au gouvernement allemand la préoccupation du gouvernement des Etats-Unis concernant la discrimination basée sur la religion ou la croyance. L’agence «Europa Press» a annoncé que le vote concernant cette résolution pourrait avoir lieu en l’an 2000.

Kenya: Le gouvernement annule la mesure d’expulsion contre un prêtre catholique

Le Père Kaiser demeure cependant introuvable

Nairobi, 4 novembre 1999 (APIC) Le gouvernement du Kenya est revenu sur sa décision d’expulsion prise à l’encontre du prêtre John Anthony Kaiser, un américain de 67 ans qui vit dans le pays depuis 35 ans. Les collaborateurs du prêtre affirment qu’ils sont sans nouvelles de lui depuis mi-octobre.

Prêtre catholique installé dans la province de Trans-Mara (à l’ouest du pays), le Père Kaiser est en conflit avec des membres du gouvernement qu’il a accusé d’avoir provoqué en 1992 et 1993, des violences tribales dans la vallée du Rift, non loin de son lieu d’habitation. Au cours d’un témoignage sur ces troubles qui ont fait près d’un millier de victimes, il avait déclaré à des enquêteurs que les ministres du Tourisme, du Commerce et de l’Industrie, ainsi que le ministre d’Etat à la présidence, avaient financé l’entraînement de combattants appartenant à des ethnies autochtones de la région dans le but d’en chasser les non résidents.

D’après un responsable de diocèse du sud-ouest du pays, personne n’a vu le vieux prêtre catholique depuis deux semaines environ. La presse locale estime pour sa part, que la décision précédemment prise par les autorités de ne pas renouveler son permis de résidence, est lié au témoignage qu’il a fait aux enquêteurs. En outre un autre conflit l’opposait à un député qu’il a accusé d’avoir triché aux élections législatives de 1997 pour se faire élire.

L’ordre d’expulsion du prêtre des dirigeants kenyans avait provoqué la mobilisation de plusieurs associations et mouvements, dont la «Kenyan human right commission (KHRC)». Dans un communiqué, cette commission faisait valoir que «le Père subit des représailles, car il s’implique dans la lutte pour les droits de l’homme».

Le gouvernement du président Daniel Arap Moï a, par la suite, ordonné aux services de l’immigration de renouveler le permis de séjour du père Kaiser et de le lui envoyer. Selon un évêque du diocèse de Ngong, Père Collin Davis, le document a bien été envoyé au Père Kaiser, mais celui-ci est toujours introuvable (apic/ibc/tg/pr)

4 novembre 1999 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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