Le jardin du souvenir de la Société vaudoise pour la protection des animaux à Lausanne | © Maurice Page
Suisse

Genève: initiative pour un cimetière des animaux

À Genève, un groupe de citoyens a lancé une initiative cantonale demandant un espace où déposer les cendres d’animaux de compagnie. De tels lieux, privés, existent ailleurs en Suisse romande. Notamment au Chalet-à-Gobet (VD).

Un groupe de citoyens genevois a lancé une  demandant la création d’un cimetière pour les animaux domestiques qui pourrait être aménagé au cimetière Saint-Georges ou dans un autre cimetière du canton, rapporte la Tribune de Genève, le 30 juillet 2025. Les initiants ont jusqu’au 25 novembre pour récolter les quelque 4’200 signatures nécessaires.

Comment rendre hommage à nos chiens, chats et autres animaux domestiques après leur mort? Alors que ces fidèles compagnons nous accompagnent parfois de longues années et que nous nous y attachons, s’interroge les initiants. Il manque à Genève un jardin du souvenir pour les animaux où déposer leurs cendres et se recueillir.

«Dans une société où les chiens ou les chats sont parfois devenus les seuls compagnons de vie des personnes âgées, ce rôle social ne doit pas être négligé. Et cela dans toutes les étapes de la relation: le deuil doit aussi pouvoir se faire pour un animal chéri. Or à Genève, rien n’est fait pour favoriser cet accompagnement, relève le théologien William Makosso. Dans une ville qui compte 10’000 chiens dont les propriétaires paient des impôts, il ne serait pas choquant qu’un service public crée un jardin du souvenir, qui ne coûterait d’ailleurs pas grand-chose.»

Depuis vingt-cinq ans au Chalet-à-Gobet

En Suisse, la Société vaudoise pour la protection des animaux a créé un jardin du souvenir animalier sur son site du Chalet-à-Gobet il y a vingt-cinq ans déjà. A Fribourg le principe de tombes pour les animaux a été admis en 2024 à l’occasion de la révision du règlement sur le cimetière.

En Suisse, pour des raisons sanitaires, les dépouilles des animaux ne peuvent être enterrées dans la nature, à moins que cela ne soit sur un terrain privé, et à de très strictes conditions. Si l’on veut éviter le clos d’équarrissage – où la dépouille de l’animal finit en composant servant de combustible dans l’industrie du ciment –, on s’adresse à un crématoire animalier privé.  (cath.ch/tdg/mp)

Le jardin du souvenir de la Société vaudoise pour la protection des animaux à Lausanne | © Maurice Page
30 juillet 2025 | 16:04
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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