URSS: deux ermitages du monastère de Valaam rendus à l’Eglise? (161288)

Leningrad, 16décembre(APIC) Deux dépendances du monastère de Valaam, situé sur une île du lac Ladoga (URSS), pourraient être prochainement restituées à l’Eglise orthodoxe russe par les autorités soviétiques, révèle le

mensuel indépendant le «Messager spirituel de la Neva», publié à Leningrad.

Selon ce dernier, la demande de restitution aurait été présentée au mois de

mars au Conseil pour les affaires religieuses, par le président du Fonds

soviétique pour la culture, l’académicien Dimitri Likhatchev.

Le métropolite de leningrad Alexis s’est d’autre part rendu personnellement sur place l’été dernier pour visiter les édifices dont il est question: l’ermitage de Tous les Saints comprend une Eglise et plusieurs bâtiments conventuels ainsi qu’un autre ermitage. Le métropolite a pu constater

l’ampleur des travaux à effectuer pour remettre les lieux en état. Une petite communauté monastique devrait s’y installer prochainement et commencer

la rénovation.

Haut lieu du monachisme orthodoxe, fondé probablement vers le XIIe

siècle et reconstruit entièrement au XIX, le monastère de Valaam constituait l’un des grands centres spirituels de la tradition hésychaste dans

l’ancienne Russie. Son activité missionnaire, notamment en Alaska,

témoignait aussi d’une remarquable ouverture au monde.

Se trouvant en territoire Finlandais depuis l’indépendance de ce pays,

acquise en 1918, Valaam avait échappé aux épreuves jusqu’à la guerre finnosoviétique, en 1940. Les moines s’étaient alors réfugiés dans le centre de

la Finlande, ou ils devaient fonder le monastère du Nouveau-Valamo.

Les anciens bâtiments, passés sous contrôle soviétique, avaient été

transformés en hospice pour invalides. Depuis une dizaine d’années, des

travaux de restauration ont été entrepris par l’Etat qui envisage d’y aménager une aire touristique. La réouverture de deux anciennes dépendances du

monastère peut donc s’inscrire tout autant dans le cadre de la protection

des monuments historiques que dans celui de la nouvelle politique en matière religieuse. (apic/sop/pr)