Primes maladie: Caritas redoute un choc pour les ménages pauvres
Pour la quatrième fois consécutive, les primes d’assurance maladie augmenteront sensiblement en 2026. Caritas Suisse déplore une mise sous pression encore plus forte des ménages les plus modestes.
La Confédération annoncera prochainement l’ampleur de la hausse des primes d’assurance maladie, rappelle Caritas Suisse dans un communiqué du 22 septembre 2025. En 2026, les assuré-e-s devront payer leur assurance maladie plus de 25% de plus qu’en 2022. Un chiffre énorme sachant que, sur la même période, les salaires ont stagné. Pour un nombre croissant de personnes en situation précaire, cette situation n’est pas supportable car, parallèlement, les loyers continuent à augmenter, avertit l’œuvre d’entraide catholique.
Des familles renoncent à des soins médicaux
«Cette évolution nous inquiète beaucoup. Les dépenses pour le logement et la santé absorbent désormais en moyenne près de la moitié du revenu brut des ménages les plus pauvres. La nouvelle hausse des primes est un choc de plus pour eux», explique Aline Masé, responsable du Service Politique sociale chez Caritas Suisse. Les consultations sociales et sur l’endettement des Caritas régionales sont depuis longtemps très fortement sollicitées. «Les coûts de la santé sont un thème central dans presque tous les entretiens de conseil», indique Aline Masé. Une grande partie de ces ménages sont des familles avec des enfants. Beaucoup renoncent même à des soins médicaux parce que la quote-part est trop élevée. «L’augmentation des primes d’assurance maladie est une raison importante pour laquelle les gens tombent dans la pauvreté», rappelle Aline Masé.
Les cantons à contribution?
Les cantons doivent faire face à ces hausses en augmentant les réductions de primes, estime Caritas. Le Conseil fédéral met les cantons face à leurs responsabilités dans le cadre du contre-projet à l’initiative sur l’allègement des primes qui a échoué dans les urnes en 2024. «Les réductions de primes ne suffiront pas à elles seules à soulager suffisamment les ménages à bas revenus concernés. Il est temps de répartir les coûts de la santé de manière plus solidaire», souligne Aline Masé. (cath.ch/com/rz)
