217’000 francs de déficit pour l’Eglise catholique neuchâteloise
L’Assemblée générale ordinaire de la Fédération catholique romaine neuchâteloise a validé, le 25 novembre 2025, son budget 2026 qui se solde par un déficit de 217’000 francs. L’assemblée a également reçu l’évêque du diocèse, Mgr Charles Morerod venu présenter ses perspectives pastorales.
Le budget 2026 de l’Eglise neuchâteloise présente un excédent de charges, pour deux raisons: une augmentation de postes dans le domaine de la pastorale de la santé et un ajustement des salaires. L’effort pour la recherche de fonds, dans un canton, qui ne connaît pas d’impôt ecclésiastique obligatoire, continue avec une campagne intitulée «les visages de l’Eglise.» Cette démarche doit mettre en lumière celles et ceux qui agissent au quotidien. Les finances de l’Eglise restent fragiles.
Une meilleure participation des Neuchâtelois au paiement de la contribution ecclésiastique volontaire permettrait d’améliorer la situation financière et d’assurer les salaires pour la mission de solidarité et d’accompagnement de l’Eglise, au sein des EMS, dans les hôpitaux, les prisons, dans l’action caritative, auprès des jeunes, des futurs mariés ou dans le cadre de l’accompagnement des funérailles.
Les attentes d’un monde qui change
Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse est venu présenter sa vision stratégique pour les cinq prochaines années à venir. Il a évoqué sept constats sur la situation actuelle de l’Eglise. L’Eglise a-t-elle conscience que le monde change ? L’évêque souhaite des paroisses qui deviennent des pôles avec des célébrations joyeuses et qui rassemblent les communautés. «Une messe dominicale moribonde, ce n’est pas porteur d’avenir: c’est mortifère». Face à l’impossibilité de desservir tout les lieux à cause du manque de prêtres, il faut discerner localement là où il y a une communauté qui se rassemble et qui vit et « où l’on perçoive une joie qui donne envie de revenir».
Dans ce sens, Mgr Morerod insiste aussi sur le développement d’un travail mutualisé et transversal «en dépassant les logiques strictement territoriales», car «l’argent dans l’Église doit être investi pour l’avenir, de manière solidaire». (cath.ch/com/mp)





