Une visite en Suisse qui n’a rien de politique
Genève: La cathédrale de Genève accueillera le 8 août le Dalaï Lama
Genève, 19 juillet 1999 (APIC) La cathédrale Saint-Pierre de Genève se prépare à accueillir le Dalaï Lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, qui prêchera lors du culte dominical du dimanche 8 août.
La visite du Dalaï Lama à Genève, les 7 et 8 août prochains, n’aura cependant pas un caractère politique, a fait savoir le Comité de bienvenue chargé de son accueil. L’objectif «est plutôt de faire connaître un homme qui véhicule un message de tolérance». Le Dalaï Lama se rendra sur les bords du Léman alors que les fêtes de Genève batteront leur plein. Ce n’est pas un hasard. Le peuple tibétain est en effet l’invité d’honneur de la manifestation. Le feu d’artifice tiré depuis la rade commencera par des feux aux couleurs tibétaines.
Le séjour en Suisse du chef spirituel des bouddhistes tibétains ne sera marqué ni par une visite à la Berne fédérale ni par une rencontre avec un Conseiller fédéral. Les incidents qui ont marqué, en ce début d’année, la visite du Premier ministre chinois à Berne ne sont sans doute pas étrangers à cette mise à l’écart, estime-t-on à Berne.
Entre 5’000 et 15’000 fidèles sont attendus pour le culte du 8 août à Genève. Cet événement est le dernier d’une série de manifestations qui marquent le rôle de plus en plus important de la cathédrale comme centre de dialogue interreligieux.
Le Comité d’accueil, non politique, assure-t-on, est présidé par le prince Sadruddin Aga Khan et comprend des représentants des grandes religions.
Le Dalaï Lama, dont l’autorité spirituelle est respectée à travers le monde, est, sur le plan politique, une figure controversée car il symbolise le vœu de nombreux Tibétains de se libérer de la domination chinoise. Depuis le 7e siècle, l’histoire du Tibet a été étroitement liée à celle de la Chine et, en 1950, les forces communistes chinoises ont revendiqué et envahi le territoire. Le Dalaï Lama est parti en 1959 en exile en Inde. Depuis lors, il voyage pour parler du bouddhisme et faire campagne en faveur de l’indépendance du Tibet. Il s’est arrêté à plusieurs reprises en Suisse. (apic/ag/pr)