La transmission de la religion par la famille perdure en Suisse
En Suisse, 92% de la population ayant une religion l’a héritée d’au moins un de ses parents, indique le 17 décembre 2025 l’Office fédéral de la statistique. La pratique religieuse, par contre, est plus prononcée chez les personnes qui ne partagent pas la religion de leurs parents.
L’Office fédérale de la statistique a publié de nouvelles données sur les liens entre les pratiques religieuses et l’héritage familial, à partir des résultats de l’Enquête sur la langue, la religion et la culture (ELRC) 2024. Il en ressort que 72% de la population résidante permanente de 15 ans ou plus a la même appartenance religieuse qu’au moins un de ses
parents. Et si on ne considère que les personnes appartenant à une religion, ce chiffre monte à 92%.
La marque de l’héritage familial religieux est plus prononcée chez les catholiques, les protestants et les musulmans, que chez les évangéliques, les orthodoxes ou les juifs. Et parmi les personnes qui ont une appartenance religieuse différente de celle de leurs parents, la majorité n’a simplement pas de religion (80%).

Du côté des ›sans religion’, seuls 31% d’entre eux le tiennent de leurs parents. Toutefois, le nombre de parents sans appartenance religieuse augmentant, ce pourcentage a tendance à s’amplifier. Ainsi, en 2014, 80% des «sans religion» avaient deux parents membres d’une religion.
La religion de la mère
Lorsque l’appartenance religieuse est héritée d’un seul parent, les personnes partagent plus fréquemment celle de leur mère (54%). Chez les personnes ayant actuellement une religion, 62% l’ont hérité de leur mère, tandis que 73% personnes sans religion tiennent cela de leur père. Pour les deux tiers des membres de l’Église catholique romaine, la religion est héritée de la mère lorsqu’il y a une différence d’appartenance entre les parents. Cette proportion passe à 60% chez les protestants.
Du côté de la pratique religieuse, il ressort de l’étude que les personnes avec une religion non héritée des parents sont plus engagées que celles partageant leur religion avec les parents. Ainsi la population n’ayant pas la religion de ses parents assiste plus régulièrement (au moins une fois par mois) à des services religieux que celle l’ayant héritée (respectivement 36% contre 26%).
Transmission de la religion aux enfants
Pour les chercheurs, ces résultats indiquent que si «la transmission de sa religion à la génération suivante perdure, beaucoup de parents pour autant ne considèrent pas que la religion ou la spiritualité joue un rôle important dans l’éducation de leurs enfants». Seuls 45% d’entre eux en sont convaincus. (cath.ch/com/lb)





