Saint Peter To Rot «nous rappelle que la foi se vit en famille»
Plus de deux mille pèlerins ont participé en Papouasie-Nouvelle-Guinée, du 11 au 14 décembre 2025, aux célébrations d’action de grâce en l’honneur de Peter To Rot, catéchiste et martyr laïc, canonisé le 19 octobre dernier par le pape Léon XIV.
Les pèlerins se sont réunis à Rabaul, lieu de naissance du saint, où a eu lieu une messe solennelle, présidée par le cardinal John Ribat. Contacté par l’agence Fides, le cardinal a fait remarquer que la foi en Papouasie «est le fruit du travail des missionnaires», rappelant que les Missionnaires du Sacré-Cœur (MSC) sont arrivés à Rabaul en 1882, répondant ainsi à l’appel du pape Léon XIII à évangéliser des terres telles que «la Mélanésie et la Micronésie.» «Aujourd’hui, plus de 100 ans après, a noté le cardinal, un autre pape Léon, dans une continuité idéale, a reconnu l’un de nos saints.»
Père de famille et catéchiste, To Rot «nous rappelle que la foi se vit en famille », a ajouté le cardinal. «Il avait reconnu la mission que Dieu lui avait confiée: rester fidèle au Seigneur et maintenir l’unité de sa famille et de sa communauté dans une période difficile dans le Pacifique.»
Il refusa d’abandonner son ministère
Peter To Rot est né en 1912 en Nouvelle-Poméranie, nom donné à la Nouvelle-Bretagne (une des îles de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, et grandit dans une famille convertie au catholicisme. Il s’est formé comme catéchiste auprès de Missionnaires du Sacré-Cœur. Marié, père de trois enfants, il œuvra dans son village.
En 1942, les forces japonaises chassent les forces australiennes et restreignent considérablement les droits des chrétiens, interdisant notamment les messes. En 1943, Peter To Rot, qui continue à œuvrer clandestinement en tant que catéchiste, s’oppose à un policier corrompu qui souhaitait voler la femme d’un autre afin d’en faire sa seconde femme, comme l’autorisait la loi japonaise.
Dénoncé, Peter To Rot est arrêté et les Japonais découvrent son activité religieuse. Refusant d’abandonner son ministère et continuant de s’opposer à la polygamie, il est mis à mort par les Japonais. (cath.ch/fides/imedia/lb)





