15’000 jeunes chrétiens européen réunis à Paris à l’appel de Taizé
La 48e Rencontre européenne de jeunes organisée par la communauté œcuménique de Taizé, a débuté le dimanche 28 décembre 2025, à l’invitation des Églises locales de diverses confessions. Elle rassemble à Paris et en Île-de-France du 28 décembre au 1er janvier 2026 quelque 15’000 jeunes chrétiens âgés de 18 à 35 ans, majoritairement catholiques et protestants, venus pour se retrouver dans la prière et le partage, dans un esprit de fête et de fraternité.
Durant cinq jours, les jeunes vont prier ensemble dans les grandes églises du centre de Paris, participer à une Veillée de prière pour la paix, au «Festival des Nations» et à des ateliers thématiques dans une cinquantaine de lieux. Ils partageront leur expérience lors de la «rencontre avec des ›témoins d’espérance’».
Entrée de la communauté de Taizé, en Saône et Loire | Photo Taizé
Cette Rencontre européenne de jeunes organisée par la communauté œcuménique de Taizé, basée en Saône-et-Loire, dans la région Bourgogne-Franche-Comté, a reçu des messages de divers horizons, notamment du pape Léon XIV, qui a encouragé les jeunes à devenir «artisans de paix et de réconciliation».
Le monde a besoin de jeunes artisans de paix
D’autres personnalités ecclésiastiques ont envoyé des paroles de soutien, comme le Patriarche œcuménique Bartholomée de Constantinople, la Secrétaire générale de la Fédération luthérienne mondiale, Anne Burghardt, le Secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, Jerry Pillay, le président de la Conférence des Églises européennes (CEC), l’archevêque Nikitas de Thyateira et de Grande Bretagne, le Secrétaire général de l’Alliance évangélique mondiale, Botrus Mansour ou encore des responsables politiques comme le Secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Gutteres et la présidente de la Commission Européenne, Ursula von der Leyen.
«Le monde a besoin de votre regard clair, de votre courage et de votre capacité à espérer, écrit le Patriarche Bartholomée. Il a besoin de jeunes artisans de paix, capables de résister à la violence, à l’exclusion et au mépris de l’autre. Il a besoin de témoins d’une foi humble, vécue non comme un pouvoir, mais comme un service. Dans la tradition orthodoxe, nous aimons rappeler que la véritable force du chrétien se manifeste dans l’amour offert sans condition et dans la fidélité au prochain».
Se rassembler dans un esprit d’ouverture
Lui faisant écho, Antonio Gutteres, Secrétaire général des Nations-Unies, rappelle qu’aujourd’hui, «notre monde est confronté à des défis redoutables, notamment l’aggravation des inégalités, des conflits dévastateurs, une crise climatique incontrôlée et de nombreuses violations des droits humains. Face à une telle adversité, il est facile de se sentir impuissant. Pourtant, comme l’a montré la Communauté de Taizé, la transformation est possible lorsque nous nous rassemblons dans un esprit d’ouverture, d’écoute attentive et de solidarité. (…) Votre présence ici témoigne du courage, de l’engagement et de la compassion nécessaires pour construire un monde plus juste et plus pacifique».
Une nouvelle étape du «Pèlerinage de confiance sur la terre»
Dans son message, signé du cardinal Pietro Parolin, le pape Léon XIV a souhaité «que les moments de prière et de partage que vous vivrez ces jours vous aident à approfondir votre foi, en discernant toujours davantage comment vivre l’Évangile dans les réalités concrètes de votre vie».
Le pontife estime que ce rassemblement constitue une nouvelle étape du «Pèlerinage de confiance sur la terre» qu’initia Frère Roger il y a bientôt un demi-siècle, dans cette même ville de Paris. «Le Saint-Père se réjouit de vous savoir réunis dans une ville marquée par un riche patrimoine religieux, façonné au fil des siècles par le témoignage lumineux de tant de figures de sainteté qui ont su, chacune à leur manière, répondre avec audace à l’appel du Christ»,peut-on lire dans son message.
Le désir d’une pleine communion entre tous les croyants en Jésus-Christ
Il rappelle que le thème de la Lettre écrite cette année par le Frère Matthew, Prieur de Taizé, «Que cherches-tu?»,rejoint une question essentielle qui habite le cœur de tout être humain. Ainsi, Léon XIV invite ces jeunes à ne pas «craindre cette interrogation» mais à la «porter dans la prière et le silence, convaincu que le Christ marche à vos côtés et se laisse trouver par celles et ceux qui le cherchent avec un cœur sincère».

Cette rencontre s’inscrit également dans un moment ecclésial particulier, marqué par la clôture d’une année jubilaire et par les commémorations du 1700e anniversaire du Concile de Nicée. «La réconciliation est aujourd’hui un appel qui vient de toute l’humanité affligée par les conflits et les violences. Le désir d’une pleine communion entre tous les croyants en Jésus-Christ s’accompagne toujours de la recherche de la fraternité entre tous les êtres humains», avait d’ailleurs récemment rappelé le pape Léon XIV lors de la rencontre œcuménique de prière à Iznik, en Turquie, sur le site de l’ancienne ville grecque où se déroula le premier Concile de Nicée. (cath.ch/taizé/vaticannews/be)






