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«Au nom du Père et des Indiens»: un livre du Père Frésard retrace la vie de Martin Baur
Un «Chimane» bolivien né en Alsace
Fribourg, 9 juin 1999 (APIC) Antenne 2 avec son émission «Envoyé spécial» lui avait consacré un reportage. Il valait bien aussi une biographie. C’est aujourd’hui chose faite. Il? Le Père Martin Baur, missionnaire rédemptoriste en Bolivie, Alsacien d’origine décédé le 23 avril 1997 en Bolivie. Pas très loin de Fatima, «sa» mission créée autour des Indiens chimanes, une ethnie indienne de la forêt bolivienne dont la survie est particulièrement menacée.
Paru en langue espagnole sous le titre «Un Chiman nacido en Alsace», l’ouvrage «Au nom du Père et des Indiens», vient aujourd’hui de sortir des presses de l’Imprimerie Saint-Paul, à Fribourg. Grâce à deux missionnaires en Bolivie, le Jurassien Christian Frésard, rédemptoriste, et l’Espagnole Asun Moreo, de la Congrégation du Christ Jésus.
Arrivé en 1938 en Bolivie, le Père Baur est mort 59 ans plus tard, à l’âge de 86 ans, après avoir voué sa vie de missionnaire aux Indiens chimanes. Personnage pittoresque, acharné dans sa mission, intransigeant dans ses convictions de missionnaire, cet Alsacien s’était fixé deux priorités: Dieu et les Chimanes, peuple d’Indien de l’Amazonie bolivienne. C’est pour cela qu’il décida un jour de vivre avec eux. En les initiant au message de l’Evangile. En essayant tout au moins. Parce que le Père Baur avait aussi ses limites, ne serait-ce que dans sa compréhension de la langue et de culture chimane.
Le livre de quelque 170 pages du Père Frésard et de Soeur Asun restitue la vie de ce missionnaire. Du premier pas fait en terre bolivienne au dernier souffle. A travers des documents et témoignages, à travers des regards tantôt élogieux tantôt critiques, à travers aussi le «testament» manuscrit d’une trentaine de pages laissé par le missionnaire, et retrouvé presque par hasard plusieurs mois après sa mort.
«Homme de bonne foi, ne comprenant pratiquement rien à l’ethnologie ou à l’anthropologie, le Père Baur a reçu autant de critiques que de respect de la part des scientifiques», écrit dans son introduction le Père Frésard. Pour lui, si la Mission de Fatima des Chimanes existe aujourd’hui, c’est grâce à lui mais aussi grâce à l’appui qu’il a obtenu dès le début de la part des responsables du vicariat de Reyes, duquel dépend encore et toujours Fatima. Un vicariat qui a aujourd’hui à sa tête Mgr Bürgler, qui a succédé en à Mgr Aubry, un autre missionnaire jurassien. (apic/pr)