Israël: Un magasin de Ramat Gan fermé parce qu’il vendait du porc

Pression des intégristes juifs pour faire respecter la «halacha»

Ramat Gan, 13 novembre 2000 (APIC) Un magasin de Ramat Gan, dans l’agglomération de Tel Aviv, fermé parce qu’il vendait du porc, a décidé de faire appel auprès de la Cour Suprême d’Israël, annonce lundi la presse israélienne. La propriétaire du magasin non kasher, Sigal Wermus, veut faire annuler une décision d’interdiction décrétée par la municipalité de Ramat Gan.

Sigal Wermus conteste également le statut de la législation nationale bannissant la viande de porc en Israël, arguant qu’elle viole ses droits au libre commerce et dicte de façon injuste ce qui devrait être servi dans l’assiette des citoyens privés. La propriétaire l’épicerie fine déclare avoir ouvert son magasin il y a un mois après avoir passé beaucoup de temps pour obtenir l’autorisation de vendre de la viande de porc produite par l’entreprise «Mizra foods». Les affaires étaient florissantes avant que ne survienne l’ordre de fermer boutique.

Bannir d’Israël toute viande de porc

La pression des intégristes juifs pour bannir d’Israël toute viande de porc – que les consommateurs appellent avec un clin d’œil «steak blanc» – est toujours aussi forte. L’an dernier, à la même époque, des manifestants ultra-orthodoxes avaient défilé dans la localité de Beit Shemesh en criant des slogans contre les immigrants d’ex-URSS, qualifiés de «mangeurs de porc» et de «non juifs» devant être parqués dans des zones résidentielles et des villes séparées des autres juifs.

Plusieurs milliers de militants, de sympathisants et de rabbins du parti ultra-orthodoxe Shas avaient alors manifesté contre la violation massive de la «halacha», la loi juive, notamment la vente de viande «non kasher» dans la ville. Les magasins qui vendent de la viande de porc trouvent leur clientèle chez les nouveaux immigrants. (apic/jpost/haar/be)

13 novembre 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!