Liban: L’Eglise grecque-orthodoxe regrette le «durcissement» récent de l’Eglise catholique

Personne n’a le droit de confisquer Jérusalem pour lui seul

Beyrouth, 8 octobre 2000 (APIC) Le saint synode de l’Eglise grecque-orthodoxe orthodoxe regrette le «durcissement» récent de l’Eglise catholique. Malgré cette constatation, l’Eglise grecque-orthodoxe a exprimé son aspiration à la poursuite d’un dialogue qui aboutisse à l’unification des deux Eglises, rapporte le quotidien libanais «L’Orient-Le Jour». Les évêques orthodoxes ont également rappelé que personne n’avait le droit de confisquer la ville sainte de Jérusalem pour lui tout seul.

Réuni durant toute la semaine dernière sous la présidence du patriarche Hazim et en présence de 21 évêques du monde entier, , le saint synode a été interpellé par les troubles qui ont ensanglanté Israël, les territoires palestiniens et Jérusalem. Dans son communiqué final, le saint synode déclare que «Jérusalem n’est pas seulement un ensemble de rues, de quartiers et de lieux de culte, mais une ville sainte, un symbole, un lieu de mémoire qui concerne aussi bien les chrétiens et les musulmans que les juifs. On ne saurait donc la brader, la partager ou la confisquer pour soi, par force ou par un accord politique».

Plaidoyer pour le maintien de la liberté d’expression au Liban

Les évêques, réunis à l’Université de Balamand, ont également souligné l’importance du maintien de la liberté d’expression au Liban, alors que la polémique fait rage sur la présence des troupes syriennes au Pays des Cèdres en vertu de l’accord de Taëf qui a mis fin à la guerre civile. Pour l’Eglise grecque-orthodoxe, la liberté d’expression «a depuis toujours été l’une des caractéristiques du Liban et ne saurait menacer quiconque». La réflexion sur la liberté d’expression a incité le saint synode à inviter l’Etat libanais «à superviser un dialogue libre et à édifier un Liban où chacun pourra sentir qu’il est maître de son destin et de l’avenir de ses enfants». Le saint synode a décidé par ailleurs de constituer l’Europe occidentale et centrale en un diocèse, à la tête duquel a été nommé Mgr Ghofril Saleeby. (apic/orj/be)

8 octobre 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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