Le succès du téléfilm se confirme
Etats-Unis: 4 millions de téléspectateurs découvrent le nouveau film sur la vie de Bonhoeffer
New York, 13 août 2000 (APIC) Après avoir décroché deux distinctions et une couverture médiatique impressionnante en Amérique du Nord, le film sur les dernières années de la vie de Dietrich Bonhoeffer suscite un vif intérêt sur le plan international. Le film: Bonhoeffer: «An Agent of Grace» est sorti à la mi-juin en Amérique du Nord et devrait être projeté dans les salles européennes à la fin de ce mois. Plus de 4 millions de téléspectateurs ont déjà vu le film aux Etats-Unis.
L’histoire de ce théologien allemand luthérien qui avait rejoint dés la première heure le mouvement de résistance contre Aldolf Hitler, pendu en avril 1945 au camp de concentration de Flossenburg, a déjà remporté deux distinctions – au Festival international du film de Monte-Carlo et au Festival international du film à Munich.
L’Association d’entraide pour les luthériens (AAL), société d’investissement et d’assurance dont le siège est à Appelton, dans le Wisconsin, aux Etats-Unis, a lancé, produit et financé le film, dont la première a eu lieu le 15 juin aux Etats-Unis sur une chaîne de télévision publique.
Le film est présenté comme l’histoire «d’un théologien chrétien qui a donné sa vie pour sauver le peuple juif et qui s’est opposé à sa propre Eglise et au soutien apporté par celle-ci à Hitler».
Dennis Clauss, responsable des relations avec les Eglises de l’AAL, a révélé que l’objectif de l’Association était de produire un film destiné à une large audience, et non un documentaire ou un film pour une télévision chrétienne traditionnelle. «Nous voulions que ce film paraisse sur une chaîne de télévision, pour le grand public. Nous avons été approchés pendant au moins 20 ans par des gens qui voulaient faire un film sur Bonhoeffer. En 1995, nous avons envisagé sérieusement de produire un film pour la télévision».
3,25 millions de dollars pour 80 minutes de film
Le résultat est une production de 3,25 millions de dollars axée sur la foi et le sacrifice de Dietrich Bonhoeffer. «Très vite nous avons décidé que l’angle principal du film serait christologique et que ceci n’était pas négociable», a poursuivi Dennis Clauss. «Dans les entretiens que nous avons eus avec les producteurs, certains voulaient une histoire d’amour.
D’autres un récit d’espionnage. Nous avons très vite tranché: le thème central de l’histoire porterait sur la foi de Dietrich Bonhoeffer».
Né à Breslau, en Allemagne, en 1906, Dietrich Bonhoeffer, titulaire d’un doctorat en théologie, enseignait dans une université allemande. Engagé dans le mouvement oecuménique, il fut une figure marquante parmi les protestants allemands participant au combat de l’Eglise confessante contre le nazisme. Arrêté en 1943 pour avoir participé au mouvement d’opposition et à une tentative d’attentat contre Hilter, il a été pendu deux ans plus tard en 1945, à l’âge de 39 ans. Ses lettres de prison ont été publiées sous le titre «Résistance et soumission».
Parmi les penseurs religieux, Dietrich Bonhoeffer, auteur prolifique, est très connu pour ses ouvrages sur l’éthique et le rôle des chrétiens dans le monde. «Ce film n’était pas destiné à être un documentaire, et il n’est pas possible – en seulement 84 minutes – de rendre justice à Bonhoeffer, a fait remarquer Dennis Clauss. Notre but n’était pas de faire du film le produit définitif, mais de présenter aux téléspectateurs l’histoire d’un chrétien contemporain qui vivait en accord avec ses croyances dans une des périodes les plus sombres du 20e siècle». (apic/eni/pr)