Clonage d’un bébé: la secte se dit prête à passer à l’acte

La secte Raël fait à nouveau parler d’elle: campagne de l’UNESCO exploitée par la secte

Paris/Lausanne, 24 août 2000 (APIC) La secte Raël fait à nouveau parler d’elle. Les raéliens s’associent à une campagne de l’UNESCO en faveur de la non-violence, rapporte le quotidien romand «Le Temps», dans son édition de jeudi. Les raéliens se disent partenaires de l’UNESCO et l’exploitent pour leur publicité.

Dans le cas de son «association» avec la campagne de l’UNESCO, l’organisation raélienne est embarrassée et dément ce partenariat. Mais la secte persiste et signe. Elle a en effet obtenu un accord en bonne et due forme de la Corée et du Japon. Au siège central de l´UNESCO, on est également embarrassé, mais on avoue son impuissance: l’acceptation des partenaires dépend des commissions nationales des différents pays. Les réaliens récoltent des signatures en faveur du «Manifeste pour la culture de la paix et de la non-violence», sur des feuilles qui arborent le sigle des réaliens et celui de l´UNESCO.

La secte Raël ne s’arrête pas en si bon chemin. En matière de génétique, elle entend également répondre «présent». Sous le titre «Une secte veut cloner un bébé» – «Raël se prend pour Dieu», le quotidien lausannois «24 Heures» écrit: «Les apprentis sorciers qui croient aux extraterrestres se disent prêts à passer à l’acte». Selon 24 Heures, une famille américaine pense ainsi faire «revivre» son enfant décédé à l’âge de 20 mois.

Malgré les mises en garde des milieux soucieux d’éthique, y compris parmi les scientifiques, les apprentis sorciers sont prêts à passer à l’acte, écrit le quotidien vaudois. «Certains travaillent dans la discrétion, d’autres ne craignent pas la publicité. C’est le cas du mouvement réalien qui clame haut et fort son intention de faire naître un bébé cloné d’ici une année».

«24 Heures» interroge à ce sujet le bio-éthicien bâlois Christoph Rehamann, qui juge très sévèrement le projet de la secte. Il ne se fait pas d’illusions: «Techniquement, c’est possible». La secte Raël, avec des scientifiques, poursuit depuis plusieurs années ses expériences aux Etats-Unis, en vue de parvenir à cloner un humain.

En 1997, la secte Raël, qui exigeait un droit de réponse à un article paru dans «La Liberté», avait perdu son procès contre le quotidien fribourgeois. Le journal avait écrit que ce mouvement «prône théoriquement la pédophilie et l’inceste». En septembre 1998, le Tribunal fédéral avait confirmé le verdict du Tribunal cantonal du canton de Fribourg. (apic/lt/24h/ag/pr)

24 août 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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