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(*) Le journaliste genevois Michel Bavarel s’est vu confier avec la Brésilienne Nara Rachid Silva l’accompagnement de la Fraternité du Serviteur souffrant.

Une fraternité «petite et mal fichue»

En 1980, Dona Juliana voit, au milieu des ordures du marché de Crateus, un homme pris de boisson, couvert de plaies, qui est la risée de tous et que l’on appelle «Codo». Elle le relève, l’emmène dans son quartier et réunit un groupe de sept personnes qui prennent soin de lui. Il retrouve son véritable nom, Benedito – Codo étant celui de la ville d’où il vient – et devient un personnage reconnu, dont on demandera la bénédiction.

«Codo est le Christ» avait proclamé Dona Juliana. Le geste de cette femme est aujourd’hui considéré comme l’acte de fondation de la fraternité. «Elle a reçu de l’Esprit le don de reconnaître Jésus incarné dans les serviteurs souffrants d’aujourd’hui». Il s’agit essentiellement de révéler à ces «serviteurs» le mystère qu’ils vivent.

A partir de Crateus, la Fraternité a essaimé dans une douzaine d’Etats du Brésil, ainsi qu’au Québec, aux Etats-Unis, en France, en Italie, en Espagne et, modestement, en Suisse. Elle n’en reste pas moins «petite et mal fichue». «Qu’elle continue ainsi! disait encore Frédy en juillet dernier. Dieu bénit les humbles».

Une structure décentralisée, aussi légère que possible, s’est mise en place, avec des groupes de quelque sept personnes et des responsables locaux, régionaux ou de l’ensemble de la Fraternité. Aucun d’entre eux n’est salarié.

Au Brésil, aux Etats-Unis, en France, en Italie et en Espagne

Si la fraternité entretient des liens privilégiés avec l’Eglise catholique, et notamment avec les Fils de la Charité, elle est ouverte à l’œcuménisme. Preuve en soit la présence en son sein de religieuses de la communauté protestante de Grandchamp.

Selon les lieux, les groupes se réunissent pour prier, s’adonner à l’artisanat, visiter les malades et organiser des actions d’entraide. Lors des retraites, tout un chacun est le prédicateur et où tous participent aux tâches ménagères.

Loin d’apparaître comme un gourou, il mettait volontiers la main à la pâte, notamment à la cuisine. Il aimait plaisanter et faire le clown et refusait tout privilège et tout fanatisme.

La vie de la fraternité ne va pas s’interrompre avec son décès. A Santo André, elle a déjà repris son cours normal et les groupes chargés de la confection du pain vont comme d’habitude vendre leurs miches dans la rue.

Au début de l’année déjà, le Père Kunz avait confié l’accompagnement des structures locales, régionales et nationales au journaliste genevois Michel Bavarel (*) et à la Brésilienne Nara Rachid Silva, «pour que la fraternité ne s’éloigne jamais du chemin de simplicité du Serviteur souffrant». (apic/mb/mjp)

28 août 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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