La guerre sainte des musulmans de plus en plus meurtrière

Indonésie: 100’000 chrétiens doivent être évacués

Amboine, 7 juillet 2000 (APIC) «100’000 chrétiens doivent être évacués de toute urgence parce qu’ils sont menacés de mort par les guerriers de la jihad»: c’est l’appel dramatique lancé vendredi matin via l’agence de presse vaticane Fides par Mgr Jos Tethool, évêque auxiliaire d’Amboine (Moluques).

Jeudi à l’aube, les guerriers de la jihad ont attaqué le village chrétien de Waai (nord-est de l’île d’Amboine). Ils ont débouché par milliers de trois côtés différents et ont commencé une chasse à l’homme, brûlant tout sur leur passage. On ne dispose pas encore d’estimations sur le nombre de morts.

Les gens ont fui en masse vers la forêt et, jusqu’à présent, les appels à l’aide sont restés sans réponse.

Les villages chrétiens de Passo et de Mardika/Batumeja sont eux aussi en danger. Les guerriers musulmans ont pris le contrôle de la route de Soya, pour empêcher les chrétiens de rejoindre Amboine et de quitter l’île par la mer.

Selon Mgr Tethool, le commandant militaire de la zone, le général Made Yasa, soutient les violences antichrétiennes: il a été averti il y a longtemps, mais il n’a rien tenté pour défendre les habitants de Waai. «Il faut en conclure, écrit l’évêque, que Made Yasa donne délibérément la possibilité aux musulmans de détruire les communautés chrétiennes. C’est ce qui s’est passé à Poka-Rumahtige/Wailela et maintenant à Waai».

Selon l’évêque, il ne suffit pas d’envoyer des bataillons de soldats pour éviter d’autres massacres, contrairement à ce qu’a décrété le président indonésien Wahid. «Ce n’est pas le nombre de militaires qui sauvera les chrétiens pris au piège, dit-il, mais leur professionnalisme, les stratégies de déploiement dans les zones stratégiques et leur détermination à défendre ceux qui sont sans défense. Les chrétiens ont un besoin désespéré de tout type d’aide de la part de ceux qui voudront bien lutter pour sauver leurs vies».

Hier, l’évêque d’Amboine, Mgr Petrus Canisius Mandagi, est parti pour Genève afin de demander l’intervention du Conseil de Sécurité et de la Commission des droits de l’homme des Nations Unies. (apic/cip/pr)

7 juillet 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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