Rome: Audience du pape centrée sur la Transfiguration et la Résurrection

Rome, 26 avril 2000 (APIC) Le pape Jean Paul II est arrivé de Castelgandolfo en hélicoptère dans la matinée du 26 avril 2000, pour l’audience hebdomadaire du mercredi, centrée sur la Transfiguration et la Résurrection du Christ. Le pape a d’ailleurs accepté, sur une proposition du patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, d’insérer dans le programme des cérémonies du jubilé une veillée de prière qu’il présidera lui-même le 5 août 2000

«Avec la Résurrection, ce qui était mystérieusement caché dans la Transfiguration du Seigneur devient réalité», a dit le pape dans sa catéchèse, en évoquant l’épisode de l’Evangile où Jésus est apparu transfiguré à ses disciples, peu avant sa passion.

«En montant sur les montagnes du Thabor, sur toutes les montagnes qui conduisent à Dieu, nous pouvons contempler la gloire de la Trinité», a poursuivi Jean Paul II. «Vision et écoute, contemplation et obéissance, tels sont les chemins qui conduisent à la montagne sainte où se révèle la Trinité, dans la gloire du Fils. En contemplant le Christ ressuscité et en écoutant sa parole, laissons-nous transfigurer par son amour !».

Jean Paul II a par ailleurs fait remarquer, à propos de la Transfiguration, combien la liturgie orientale y accorde une grande importance. Le pape a d’ailleurs accepté, sur une proposition du patriarche de Constantinople Bartholomée Ier, d’insérer dans le programme des cérémonies du jubilé une veillée de prière qu’il présidera lui-même dans la basilique romaine de Sainte-Marie Majeure le soir du 5 août 2000, à la veille de la fête de la Transfiguration, pour que les Eglises catholique et orthodoxe soient unies de cette manière dans la célébration de la même fête liturgique. FIN.

Rwanda: Amnesty international Suisse opposé au renvoi de Suisse des Rwandais

«Plus de 125’000 détenus, dans des conditions inhumaines»

Berne, 26 avril 2000 (APIC) Dans une lettre adressée à la Conseillère fédérale Ruth Metzler, la Section suisse d’Amnesty international demande qu’aucun ressortissant rwandais ne soit renvoyé au Rwanda contre son gré, estimant que leur sécurité n’y serait pas garantie.

Selon un rapport publié par Amnesty International, six ans après le génocide, 125’000 détenus croupissent toujours en prison dans des conditions inhumaines et de nombreux civils sont arbitrairement détenus dans des camps militaires ou centres de détention tenus secrets.

La Section suisse d’Amnesty international estime que «le retour des ressortissants rwandais exilés en Suisse après le génocide est tout à fait prématuré et que la sécurité de ces personnes n’est pas assurée au Rwanda». Le 7 février, l’Office fédéral des réfugiés (ODR) avait en effet levé l’admission à titre provisoire dont bénéficient quelque 160 ressortissants rwandais en Suisse.

La Section suisse d’Amnesty international insiste sur le fait qu’au Rwanda, «les personnes qui rentrent d’exil sont fréquemment soupçonnées d’avoir participé au génocide ou peuvent être arrêtées arbitrairement sur simple dénonciation d’un voisin.» Amnesty reçoit régulièrement des rapports déénonçant des exactions commises par les troupes rwandaises.

Le rapport intitulé «Rwanda: the troubled course of justice», également adressé à Ruth Metzler, démontre, aux yeux d’AI, combien le système judiciaire rwandais n’est pas encore à même d’assurer des procès équitables, précise encore la lettre.

Six ans après…. Le cirque continue

Six ans après le génocide, ce nouveau rapport dévoile en effet qu’environ 125’000 détenus attendent toujours leur procès dans de conditions inhumaines et que nombre d’entre eux sont emprisonnés depuis plusieurs années sans avoir été jugés et sans qu’aucune preuve n’ait été produite à leur encontre. Plutôt que de libérer, comme il s’y était engagé, ceux contre lesquels il ne détient pas de preuves ou sont détenus illégalement, le gouvernement rwandais a au contraire introduit de nouveaux amendements légaux permettant d’étendre la période de détention préventive, et ce en totale contradiction avec le droit international.

Le rapport d’Amnesty international met en cause l’indépendnce du système judiciaire rwandais. Il décrit de nombreux cas de torture et de mauvais traitements pratiqués tout particulièrement dans les cachots communaux et les centres de détention militaires ainsi que dans des centres de détention non officiels ou secrets, et qui ne peuvent être visités ni par les proches des détenus, ni par les organisations humanitaires et de défense des droits de humains.

Amnesty internatiuonal s’inquiète par ailleurs du futur recours par le gouvernement rwandais au système de la «gaçaça», décrit comme un système de justice traditionnel impliquant la population locale. Amnesty international est préoccupée par le fait que par bien d’aspects, la «gaçaça» n’est guère conforme au droit international garantissant des jugements équitables et dont les principes sont contenus dans des traités internationaux ratifiés par le Rwanda. (apic/com/mk/pr)

26 avril 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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