Belgique : nouvelle chapelle intégriste à Namur (060289)
L’abbé Schmidberger : «Le Vatican n’a pas changé»
Bruxelles, 6février(APIC/CIP) Une chapelle traditionaliste a été inaugurée dimanche 5 février par la Fraternité sacerdotale St-Pie X à Namur, en
Belgique. La veille, l’abbé Franz Schmidberger, supérieur général de la
Fraternité, a donné à Bruxelles une conférence sur les «Conditions du renouveau dans l’Eglise et dans la société». A cette occasion, le lieutenant
de Mgr Lefebvre a déclaré que «malgré les apparences, le Vatican n’a pas
changé». Il a également démontré que la Fraternité, elle non plus, n’avait
pas changé et que la réconciliation avec Rome n’était pas pour demain.
«Nous ne pouvons nous faire aucune illusion sur l’état des choses à Rome, ni sur la conversion des évêques à la Tradition, a déclaré l’abbé
Schmidberger. Les dernières nominations d’évêques conservateurs ne peuvent
nous faire illusion: ils sont certes un peu plus pieux que ceux des années
70, ils ont des allures conservatrices – par exemple, ils portent le col
romain – mais ils soutiennent le Concile et s’opposent à Mgr Lefebvre et à
Saint-Pie X. En fait, nous assistons dans l’Eglise à «l’étape de Napoléon»:
c’est un léger retrait par rapport à la Révolution, mais c’est une consolidation de cette même Révolution».
«Nous assistons aujourd’hui, a-t-il affirmé, à une oeuvre de destruction
tant du trône – l’autorité civile – que de l’autel: les structures, l’autorité et la liturgie de l’Eglise. Le sacerdoce et la vie religieuse sont en
déclin, des hérésies graves sont professées dans les chaires de théologie;
les enfants sont corrompus dans les écoles par l’éducation sexuelle, les
idées gauchistes et révolutionnaires, la formation anti-autoritaire. Une
fausse philosophie et une fausse théologie entraînent la ruine des intelligences: relativisme, subjectivisme, existentialisme, morale permissive».
«Tout le mal vient de la Renaissance»
«Ces malheurs, a poursuivi l’orateur, trouvent leur origine dans l’humanisme de la Renaissance. Pour Luther, chaque homme est son propre pape, et
cela aboutit à l’abolition du sacerdoce et du Saint Sacrifice de la Messe.
Quelques siècles plus tard, à la Révolution française, toutes les forces
antichrétiennes se sont donné libre cours pour détrôner Dieu et mettre
l’Homme sur l’autel pour y être adoré».
Après avoir dénoncé l’»apostasie générale», l’abbé intégriste a évoqué
les monastères en termes peu flatteurs : «Les moines d’aujourd’hui passent
leur soirée devant leur téléviseur et sont incapables de se lever le matin
pour prier». A propos de la famille, il a déclaré que les mariages mixtes
sont à éviter «à tout prix», à savoir non seulement les unions avec un partenaire protestant, mais également entre des catholiques traditionalistes
et des catholiques «libéraux» ou «progressistes». (apic/cip/be)