Recrutement des adeptes dans les milieux intellectuels

Sénégal: Multiplication des sectes au Sénégal

Dakar, 28 mars 2000 (APIC) Le Sénégal connaît de plus en plus une poussée des sectes religieuses malgré une forte prédominance des religions traditionnelles, de l’islam et du christianisme. Ces sectes sont des filiales de mouvements installés à l’étranger notamment aux Etats-Unis et en Europe.

Les témoins de Jehovav, la Rose Croix, Eckankar, Sû kyô Mahicari, Baha’u’llah y sont présents depuis plus de trente ans, sans pour autant constituer, dans l’immédiat, un danger réel ni pour les deux grandes religions monothéistes, l’islam et le christianisme, ni pour la population.

Seule une minorité de personnes bien ciblées constituent les adeptes de ces sectes dont les effectifs se chiffrent autour de 5’000 selon les différents responsables. Ces sectes sont pour la plupart des filiales de mouvements implantés en Amérique, en Europe et en Asie.

Présentes dans le pays depuis les années 50, elles n’ont commencé à prendre de l’ampleur que depuis 1984. Leurs actions sont limitées aux quartiers résidentiels de Dakar où elles ne recrutent qu’en milieu intellectuel. Leurs fidèles se rencontrent essentiellement parmi les fonctionnaires.

Dans une récente enquête intitulée «Les sectes investissent le Sénégal», le journal «Sud quotidien» a constaté que ces sectes ne recrutent pas d’analphabètes. Elles recherchent des personnes ayant un certain niveau d’instruction, capables de lire le contenu de leurs enseignements écrits sous une forme inaccessible à ceux qui ne savent ni lire, ni écrire.

Le quotidien déclare en outre que l’éventail de leurs stratégies de recrutement va de la méthode de proximité, à l’organisation des conférences publiques, en passant par la technique des affiches. En outre, elles utilisent la technique du «bouche à oreille». Dans tous les cas, relève le journal, la stratégie consiste à présenter une certaine image de la secte pour séduire.

Selon l’avocat Amady Ali Kane, le Code des obligations civiles et commerciales qui réglemente les groupements associatifs, ne prévoit pas spécifiquement de dispositions sur les sectes. Il déplore cette lacune réglementaire au regard des dérives actuelles.

(apic/ic/mk)

28 mars 2000 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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