La révélation du Christ est complète et définitive, dit jean Paul II
Rome: Assemblée plénière de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
Rome, 28 janvier 2000 (APIC) Jean-Paul II a réaffirmé vendredi «le caractère définitif et complet de la révélation du Christ», réfutant la tendance de certains milieux théologiques et ecclésiaux à relativiser l’unique médiation du Christ dans l’histoire du salut. «La thèse qui souligne le caractère limité de la révélation du Christ et qui trouverait un complément dans les autres religions est donc, contraire à la foi de l’Eglise», a solennellement rappelé le pape.
Le pape s’adressait aux membres de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi réunis en session plénière au Vatican depuis le 25 janvier. En les recevant à l’issue de leurs travaux, le pape les a encouragé à approfondir «la thématique de l’unicité et de l’universalité salvifique du Christ et de l’Eglise […] et à réfuter des erreurs et de graves ambiguïtés.» Au cours des dernières années en effet, on a vu apparaître dans certains milieux théologiques et ecclésiaux une tendance à relativiser la révélation du Christ et sa médiation unique et universelle en matière de salut, et à redimensionner également la nécessité de l’Eglise du Christ comme sacrement universel du salut, a souligné Jean Paul II.
Pour le pape, «il faut tout d’abord renforcer le caractère définitif et complet de la révélation» comme le rappelle l’enseignement du Concile Vatican II, en particulier la constitution Nostra Aetate. «La thèse qui souligne le caractère limité de la révélation du Christ qui trouverait un complément dans les autres religions est donc, contraire à la foi de l’Eglise»
Pour le pape, «il est donc erroné de considérer l’Eglise comme un moyen du salut parmi d’autres moyens que peuvent apporter d’autres religions», donnant un sens de complémentarité aux religions. «Il faut exclure une certaine mentalité d’indifférentisme» souligne-t-il.
Une volonté œcuménique intacte
Abordant ensuite la question de l’oecuménisme, le pape a rappelé comment son encyclique «Ut Unum Sint» (Que tous soient un) confirme l’engagement de l’Eglise pour le rétablissement de la pleine unité. Il n’a pas manqué de louer les efforts de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et ceux du Conseil pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens qui ont abouti à la signature de l’Accord sur la Justification avec les luthériens le 31 octobre dernier à Augsbourg en Allemagne. «Notre ardent désir d’arriver un jour à la pleine communion avec les autres Eglises et Communautés ecclésiales ne doit pas cependant cacher la vérité que l’Eglise du Christ n’est pas une utopie», a-t-il conclu.
Non au «gender feminism»
Sur Radio Vatican, Mgr Tarcisio Bertone, secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a évoqué en outre, sans les nommer, «les délits plus graves contre la foi, les sacrements le projet moral chrétien». Il est en effet du devoir de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi «d’intervenir dans certains cas douloureux et négatifs de la vie de l’Eglise». Mgr Bertone a signalé notamment la question du «gender feminism» discutée en assemblée plénière. Pour le prélat, cette thèse qui «émerge actuellement dans les instances internationales et qui conçoit un genre ni masculin ni féminin, un genre neutre» nie ainsi la complémentarité naturelles des sexes. Mgr Bertone a dénoncé les projets de loi de divers pays «où chacun peut choisir la typologie de sa propre vie selon son orientation sexuelle et non selon le projet original de Dieu». (apic/imed/mp)




