Italie: Un évêque italien n’hésite pas à évoquer l’entrée de femmes au Conclave
Rome, 14 mai 2001 (APIC) La présence de femmes au Conclave, chargé de choisir le pape? Cette possibilité est évoquée par un évêque et quelques théologiens et théologiennes d’Italie. Ils préconisent le dépassement des normes actuelles qui réservent ce privilège aux seuls cardinaux prêtres et surtout évêques.
«Le système actuel, qui réserve le droit d’élire le pape seulement à des cardinaux hommes, est issu de l’histoire; il pourrait évoluer et changer, de façon prudente et progressive, afin d’impliquer des catégories du peuple de Dieu jusque là exclues», a déclaré Mgr Giuseppe Casale, 77 ans, évêque émérite de Foggia (Pouilles, Italie méridionale).
«La formule actuelle d’élection du pape est dépassée», commente Mgr Casale dans un entretien accordé à l’Agence œcuménique ENI. «Nous ne devons certes pas nous presser, mais nous ne devons pas non plus nous figer dans la situation actuelle, en mettant des limites à l’oeuvre de l’Esprit Saint. Il est donc possible d’imaginer que des cardinaux laïcs, et aussi de simples fidèles, hommes et femmes, participent à l’avenir à l’élection de l’évêque de Rome».
«Il faut souligner que la fonction de cardinal ne fait pas partie du sacrement de l’ordre sacré et qu’il n’y pas de problème dogmatique. La fonction de cardinal est un produit de l’histoire, et le mode d’élection de l’évêque de Rome a connu, au cours de l’histoire, d’importants changements».
Dans un article publié le 13 mai par «Famiglia Christiana», Severino Dianich, professeur à la Faculté de théologie de l’Italie centrale, à Florence, et depuis quelques années président de l’Association italienne de théologie commentait ce thème. Selon le théologien catholique, le sacrement de l’ordre sacré prévoit l’épiscopat, le sacerdoce et le diaconat. Cette structure est considérée de «droit divin» et par là non modifiable; la fonction de cardinal est un droit ecclésiastique et peut donc être changée. (apic/eni/pr)