Genève: Remariage, salaire minimum et Arménie au sommaire de la revue «Choisir»

Genève, 30 mars 2001 (APIC) L’Arménie, avec ses 1700 ans de christianisme, le mariage et les perspectives qui s’offrent aux divorcés-remariés dans l’Eglise, ainsi que le salaire minimum en Suisse, avec ses nombreux laissés pour compte, figurent au sommaire de la dernière livraison de la revue «Choisir», éditée à Genève par les pères jésuites.

S’appuyant sur la Tradition de l’Eglise, sur le Droit canon et même sur l’enseignement de Jean-Paul II, Louis Menuz, juge à l’Officialité régionale de Lyon, avance l’hypothèse que si le mariage est indissoluble, il n’est pas indestructible. Dès lors, s’interroge-t-il, «Si un mariage est détruit, est-il réaliste d’intenter un long procès contentieux pour obtenir une déclaration de nullité d’un mariage qui n’existe plus ?» Ce qui ouvre des perspectives nouvelles en faveur de la réintégration dans l’Eglise des divorcés-remariés et même d’un possible remariage.

L’Arménie célèbre cette année les 1700 ans de la proclamation du christianisme comme religion officielle. C’est l’occasion pour Bernard Outtier, docteur en histoire et philologie orientales et spécialiste reconnu de l’Arménie, de rappeler qu’»en devenant la gardienne privilégiée de la langue arménienne, l’Eglise est devenue au début du Ve siècle la première porteuse de l’identité nationale». Aujourd’hui, l’Eglise et le pays doivent affronter de nombreuses difficultés issues de leur histoire mouvementée (génocide, occupations étrangères) notamment une économie en crise.

Plus de 8% des personnes actives en Suisse touchent un salaire inférieur à 2’500 francs nets par mois, pour un travail à plein temps. Les situations de précarité créées par les bas salaires ont des conséquences économiques et sociales néfastes. Or, écrit Yves Flückiger, professeur d’économie politique, contrairement à ce que beaucoup d’économistes affirment, la croissance économique ne suffira pas à résoudre ce problème. Seul le pourra une intervention sur le marché du travail. Celle-ci doit passer par l’instauration d’un salaire minimum, imposé par voie légale ou par le biais des conventions collectives de travail. Une charge tout à fait supportable pour l’ensemble de l’économie.

«La science viendrait-elle à la rescousse d’une spiritualité épuisée ?» demande enfin François Euvé, professeur au Centre Sèvres, face au nouveau changement de paradigme auquel on assiste. Des scientifiques appellent à nouer une alliance entre l’homme et le monde dans une approche holistique, non-dualiste. L’auteur présente quelques grands axes des thèses scientifiques contemporaines qui croisent la théologie. (apic/com/pr)

30 mars 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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