Journées Mondiales de la Jeunesse 2002: message du pape

Les jeunes invités à être «sel de la terre»

Rome, 2r août 2001 (APIC) Le Vatican vient de rendre public le message que Jean Paul II adresse aux jeunes en vue des prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), qui auront lieu en été 2002 à Toronto, au Canada.

La célébration de la 17e Journée annuelle s’amorcera dans les diocèses une semaine avant Pâques: le dimanche des Rameaux (24 mars). Puis, comme tous les deux ans, un rendez-vous est fixé aux jeunes pour un rassemblement mondial: l’an prochain, il aura lieu du 18 au 28 juillet à Toronto, au Canada.

Le message de deux pages, daté du 25 juillet, vise à aider les jeunes à se préparer à l’événement. Le pape rappelle d’abord les «moments extraordinaires» qu’il a vécus avec les jeunes à Rome, lors des dernières JMJ célébrées au coeur du grand Jubilé de l’an 2000. Ce fut pour beaucoup, dit-il, l’occasion d’une «expérience spirituelle et ecclésiale intense», menant à la découverte d’une mission, les jeunes étant appelés, eux aussi, à devenir des «témoins courageux de l’Evangile».

C’est à nouveau une parole de Jésus à ses disciples qui servira de fil conducteur pour les prochaines JMJ: «Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde» (Mt 5, 13-14). Le pape consacre une partie de son message à mettre cette double parole en résonance avec la vie des jeunes. Le sel, c’est ce qui donne goût et saveur aux aliments. C’est grâce au sel découvert dans l’Evangile que «l’identité chrétienne ne se dénature pas, même dans un environnement fortement sécularisé», souligne Jean Paul II. Le sel permet aussi de conserver ce dont on se nourrit. Le pape en dégage un appel pour les jeunes: «Comme sel de la terre, vous êtes appelés à conserver la foi que vous avez reçue et à la transmettre intacte aux autres».

«C’est le propre de la condition humaine et, de manière particulière, de la jeunesse, écrit le pape, de rechercher l’Absolu, ainsi que le sens et la plénitude de l’existence. Chers jeunes, ne vous contentez pas de ce qui est inférieur aux plus grands idéaux! Ne vous laissez pas décourager par ceux qui, déçus par la vie, sont devenus sourds aux désirs les plus profonds et les plus authentiques de leur coeurs! Vous avez raison de ne pas vous résigner à des divertissements sans saveur, à des modes passagères et à des projets réducteurs. Si vous maintenez de grands désirs pour le Seigneur, vous saurez éviter la médiocrité et le conformisme, tellement présents dans notre société».

L’importance de l’enjeu

Jean Paul II souhaite aussi que les jeunes, éclairés par la foi de l’Eglise, continuent de découvrir la présence du Christ ressuscité et puissent ainsi devenir les «sentinelles du matin» annonçant la lumière du soleil. L’enjeu est d’importance, précise-t-il: «Quand la lumière diminue ou disparaît totalement, on ne parvient plus à distinguer la réalité autour de soi». Or, poursuit le pape, la lumière apportée par le Christ entraîne une «manière nouvelle de regarder le monde et les personnes»: elle «fait pénétrer plus profondément dans le mystère de la foi, qui est non seulement un ensemble d’énoncés théoriques à accueillir et à ratifier par l’intelligence, mais une expérience à assimiler, une vérité à vivre, le sel et la lumière de toute la réalité».

Et le pape de citer des jeunes de divers horizons qui ont marqué l’Eglise par leur sainteté exemplaire, depuis Agnès de Rome jusqu’à l’Iroquoise Kateri Tekakwitha, en passant par Thérèse de Lisieux.

Le rendez-vous du pape

Dans la perspective des prochaines JMJ, Jean Paul II invite les jeunes destinataires à se mettre ensemble à l’écoute de la bible, à vivre les sacrements de l’eucharistie et de la réconciliation et à s’ouvrir aux perspectives nouvelles de la mission ecclésiale. Dans la rencontre du Christ, leur annonce-t-il, ils recevront «un nouvel élan» qui leur «permettra de réconforter ceux qui souffrent et de porter la paix au monde». Cet élan, beaucoup l’attendent: «Elles sont si nombreuses les personnes blessées par la vie, exclues du développement économique, sans toit, sans famille ou sans travail; beaucoup se perdent dans de fausses illusions ou ont abandonné toute espérance».

Jean Paul II donne donc rendez-vous à Toronto en juillet 2002, pour tous ceux qui le peuvent. Il compte sur les jeunes rassemblés dans cette «ville multiculturelle et pluriconfessionnelle» pour exprimer «l’unicité du Christ Sauveur et l’universalité du mystère du salut dont l’Eglise est le sacrement». Il conclut par ce souhait: «Que ces premières Journées mondiales des Jeunes au début du troisième millénaire puissent transmettre à tous un message de foi, d’espérance et d’amour!». (apic/cip/pr)

2 août 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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