L’Eglise arménienne apostolique et l’Eglise arméno-catholique

Encadré I

L’Eglise arménienne se répartit en deux Eglises principales, l’une dite apostolique – longtemps appelée orthodoxe – et l’autre catholique.

L’Eglise apostolique est elle-même divisée en quatre. Les deux catholicossats dirigeant également les Arméniens sont à Etchmiadzine en Arménie – présidé par Karekin II, le 132e catholicos suprême de tous les Arméniens – et à Antelias au Liban depuis 1930, dont Aram Ier est le catholicos. Il est l’héritier du trône patriarcal du royaume arménien de Cilicie (v.1070 ­ 1375, royaume situé au sud-ouest de l¹Anatolie et ouvert sur la méditerranée). Sa juridiction s¹étend sur les Arméniens du Proche et du Moyen-Orient. Ce siège symbolise l’image vivante de l’exil qu’a vécu le peuple arménien au travers de son histoire. Aram Ier est aussi l’actuel président du Conseil oecuménique mondial des Eglises (COE), dont le siège est à Genève. Deux patriarches dirigeant des Eglises locales sont par ailleurs installés à Jérusalem et à Istanbul et sont en étroites relations avec Karekin II. L’Eglise arménienne apostolique, séparée de Rome depuis le Concile de Chalcédoine de 451 qu’elle n’a pas accepté, compte aujourd’hui plus de sept millions de chrétiens, dont près de deux millions habitent en Arménie, tandis que l’on en compte également deux millions en Russie, près de 400’000 en Géorgie, quelque 500’000 au Moyen-Orient, environ un million aux Etats-Unis, 150’000 en Amérique du Sud, et beaucoup également en Europe, en particulier en France où ils sont près de 400’000.

L’Eglise catholique arménienne, dont le premier patriarche fut nommé par Benoît XIV en 1742 pour les Arméniens voulant s’unir à Rome, compte pour sa part environ quelque 345’000 membres, dont officiellement 150’000 en Arménie, soit 3,95% de la population. Le patriarche de Cilicie des arménien-catholiques est actuellement Nersès Bédros XIX Tarmouni. A qui Jean Paul II a «accordé» la «communion ecclésiastique» le 18 octobre 1999.

Le très petit nombre de catholiques s’explique par le fait que le siège de leur patriarcat se situe au Liban, à Bzommar et qu’au cours de l’histoire, les catholiques n’ont jamais été très présents sur le territoire arménien. Pourtant, il faut souligner la présence sur le territoire arménien de la congrégation des méchitaristes à vocation monastique et académique, fondée par Mékhitar de Sébaste en 1701. Mgr Nerses der Nersessian, comme son coadjuteur, Mgr Kechichian sont méchitaristes et dépendent directement du Saint-Siège et non du patriarche Nerses Bedros XIX. Ils sont donc nommés par le pape et non élus par le synode des évêques arméno-catholiques. (apic/imed/pr)

12 septembre 2001 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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