Le catholicos déplore la crise politique et le favoritisme au Liban
A propos de la crise politique libanaise, Aram Ier a dénoncé «la politique de clientélisme suivie par l’Etat libanais». «Nos droits n’ont pas été respectés», a-t-il déploré au cours de son homélie de Noël. Le catholicos de la maison de Cilicie a réclamé que justice soit faite à sa communauté, qu’il estime lésée au niveau de la représentation politique.
Mgr Aram Ier rappelle que la patrie libanaise est construite sur l’interaction des communautés et il pourrait être extrêmement dangereux de désavantager une communauté au profit d’une autre: «Les droits de notre communauté sont lésés du fait de la politique de clientélisme adoptée par l’Etat. Chacun des trois présidents (Etat, gouvernement, Parlement) privilégie ses priorités, ses amis et ses intérêts personnels. Telle est la vérité toute nue. Nous avons été privés du second maroquin qui nous revenait et nous avons été lésés au niveau des nominations administratives du fait de cette politique de clientélisme qui est totalement inacceptable».
Célébrant la messe de l’Epiphanie au siège patriarcal maronite de Bkerké, le cardinal Nasrallah Sfeir a lui aussi mis en exergue les dangers de l’injustice sociale au Liban: «Quand le fossé se creuse entre les différentes classes sociales d’un même peuple, la classe moyenne disparaît pour ne laisser sur scène qu’une infime minorité de riches et une écrasante majorité de pauvres. Nous craignons que le Liban n’ait atteint le seuil du danger, alors que les responsables sont plongés dans des conflits personnels sur la répartition des postes au sein de l’administration». (apic/orj/be)