Soulagement dans les cantons
Suisse: Les abattages rituels resteront interdits dans le pays
Berne, 14 mars 2002 (APIC) Musulmans et juifs ne pourront pas abattre en Suisse les animaux de boucherie selon leurs règles rituelles. Face aux vives oppositions soulevées par ce projet et «dans l’intérêt de la paix confessionnelle, le conseiller fédéral Pascal Couchepin a renoncé à modifier en ce sens la loi sur la protection des animaux.
Les abattages rituels resteront dont interdits en Suisse. Mais la possibilité d’importer de la viande casher et halal sera en revanche inscrite expressément dans la loi, a indiqué le Département fédéral de l’économie (DFE). Le projet du Conseil fédéral visait à permettre, sous certaines conditions, l’abattage sans étourdissement avant la saignée.
D’après lui, l’interdiction absolue de ces pratiques, introduite en Suisse en 1893, constitue en effet une restriction à la liberté de conscience et de croyance. L’abattage rituel aurait donc été autorisé, mais uniquement pour répondre aux besoins des communautés dont les règles religieuses contraignantes prescrivent cette pratique.
Il n’aurait en outre pu avoir lieu que sur autorisation cantonale et uniquement dans les abattoirs prévus. Même limitée, cette dérogation à l’interdiction de principe a toutefois soulevé des salves de critiques. Seuls les milieux religieux et les partis politiques l’ont soutenue, souvent du bout des lèvres.
La plupart des cantons ainsi que les associations de protection des animaux, de paysans, de vétérinaires et de consommateurs s’y sont en revanche largement opposés, arguant surtout de la souffrance de l’animal abattu. La Protection suisse des animaux a même été jusqu’à lancer une initiative populaire pour faire barrage à l’abattage rituel.
Reçue par Pascal Couchepin, la Fédération suisse des communautés israélites a pris acte avec regret des résultats de la procédure de consultation. L’écologiste de Montreux Franz Weber a en revanche salué le retrait du projet. «C’est une sage décision», a-t-il commenté. Selon lui, l’autorisation de l’abattage rituel «aurait avivé le sentiment de racisme» envers juifs et musulmans. (api/ag/lib/pr)
Saint-Maurice: Astrologie, magie, un livre pour éviter les pièges de l’arnaque
Un spécialiste, un prêtre italien, s’attaque à la question
Saint-Maurice, 14 mars 2002 (APIC) Astrologie, voyance, magie: le marché des sciences occultes a encore de beaux jours devant lui. Un livre écrit par un spécialiste de la question, un prêtre Italie, vient de sortir de presse aux Editions St-Augustin, à Saint-Maurice.
Dans certains moments difficiles de la vie, il arrive qu’on cherche à connaître l’avenir ou à influer le cours des événements en sa faveur et qu’on ait la faiblesse de croire à la magie d’un grigri, d’une bougie ou d’une fiole d’huile soi-disant bénite, qu’on se fie au pendule d’un bricoleur new-age dont les services sont loin d’être gratuits.
Dans un livre qui vient de sortir de presse, «Astrologie, magie, comment s’en sortir?», le prêtre italien Francesco Bamonte, spécialiste de l’accompagnement des victimes du commerce de la superstition, décortique les mécanismes de cette arnaque et distingue les comportements authentiquement religieux des comportements de type superstitieux.
Il reprend à son compte la distinction que Massimo Introvigne, spécialiste de «new age» et de la magie, fait entre la prière de celui qui dit avec toute sa foi: «Que ta volonté soit faite», et celle de celui qui dit: «Que ma volonté soit faite». Il rappelle que l’écoute personnelle et la disponibilité à l’autre sont un moyen efficace de protéger les gens contre le recours aux faiseurs d’illusions. «Si nous perdons la bataille de l’écoute personnelle, nous perdons la bataille de la nouvelle évangélisation, n’hésite-t-il pas à affirmer, je ne connais pas d’alternative». (apic/proinfo/nml/pr)