60 ans de sacerdoce pour l’abbé Désiré Chardonnens
1 Lausanne: Traditionnel temps de partage pour neuf prêtres vaudois jubilaires
Lausanne, le 9 juin 2002 (JCZ) «Tradition» oblige, chaque année à cette époque, Mgr Pierre Bürcher convie les prêtres jubilaires du canton de Vaud à un temps de partage en toute simplicité. Au programme : d’abord une messe présidée par l’évêque auxiliaire de Lausanne, Genève et Fribourg, suivie d’un apéritif et d’un repas fraternels.
Ils ont ainsi été neuf – le vendredi 7 juin – à célébrer ensemble le jubilé de leur sacerdoce. Pour deux d’entre eux, les abbés Guy-Michel Lamy et Jean-Pierre Gabella, cela représentait 25 ans de ministère. 40 ans pour cinq autres: les abbés Jean-Marie Patois, Jean-Marie Pasquier, Vincent O’Grady, Pierre Jordan et Jean-Pierre Barbey. Quant au Père Laurent Duffner, il a fêté 50 ans de sacerdoce.
Enfin, avec 60 ans de ministère, l’abbé Désiré Chardonnens a tenu le rôle tout à fait honorable de «doyen» de ces prêtres jubilaires 2002. (aic/jcz/be)
Allemagne: L’Eglise catholique dénonce les prochaines ordinations sacerdotales féminines
Le consécrateur sera «l’archevêque Romulo Braschi»
Munich, 9 juin 2002 (APIC) L’annonce de l’ordination sacerdotale le 29 juin prochain de onze femmes par un certain «archevêque Romulo Braschi» suscite de vives réactions dans l’Eglise d’Allemagne. L’archevêché de Munich affirme que la démarche se révèle finalement comme l’imposture d’une secte. Le lieu de cette ordination sacerdotale féminine hautement controversée est gardé secret et les 300 hôtes attendus devraient y être acheminés par hélicoptère.
Représentant des nombreux évêques non reconnus ou autoproclamés, les fameux «episcopi vaganti», Romulo Braschi appartient à une mystérieuse «Eglise catholique apostolique charismatique Jésus Roi», qui n’a rien à voir, ni de près ni de loin, avec l’Eglise catholique romaine. Braschi, un ancien prêtre catholique, a été «ordonné» évêque en 1998 à Munich avec le titre d’»archevêque de Munich, Zurich, Buenos Aires et San Salvador da Bahia» par Mgr Roberto Garrido Padin, évêque de l’Eglise catholique- apostolique du Brésil.
Cette secte chrétienne d’origine latino-américaine, qui s’est séparée de l’Eglise romaine en 1945, mêle l’héritage traditionnelle de l’Eglise avec des enseignements ésotériques. Elle disposait d’un «Ordinariat général» à Schlattingen, dans le canton de Thurgovie, qui a été transféré à Thöringen, dans le canton de Berne, en raison de problèmes avec la population locale. Cet ordinariat est dirigé par une «femme diacre», Bettina de Ora, et son offre va du conseil pastoral à l’exorcisme, ainsi qu’aux célébrations liturgiques en partie présidées par «l’archevêque Dr. Romulo Braschi».
Ce dernier est marié avec Alicia Cabrera, une enseignante à l’Académie des beaux-arts à Munich. Ancienne «religieuse», elle est maintenant prêtre de l’Eglise catholique-apostolique charismatique. Romulo Braschi a également fondé en 1996 à Munich une association appelée «Carismatica-Oxala-Nana», une religion naturelle «afro» inspirée de l’Umbanda, révèle l’abbé Joachim Müller, du groupe de travail de la Conférence des évêques suisses sur les nouveaux mouvements religieux.
Un «théâtre absurde»
L’archevêché de Munich relève pour sa part que jusqu’à maintenant, les organisatrices des ordinations illégales avaient tenté de tromper le public en affirmant que le consécrateur serait un évêque régulier de l’Eglise catholique romaine. Tout cela s’est révélé un «théâtre absurde».
La cérémonie d’ordination du 29 juin sera réservée aux invités et aux journalistes qui auront payé 100 euros. Les médias ne pourront cependant pas filmer la célébration, mais ils pourront se procurer du matériel photographique et des films auprès d’une équipe de télévision et de deux photographes professionnels autorisés.
L’excommunication au bout du chemin
Parmi les candidates connues au sacerdoce, on note la présence de la porte-parole des candidates au sacerdoce, l’Allemande Gisela Forster, de Starnberg, en Bavière, et de l’Autrichienne Christine Mayr-Lumetzberger, une ancienne religieuse de 45 ans, de Linz, devenue enseignante. Deux autres personnes sont sorties de l’anonymat: la théologienne féministe allemande d’origine catholique, Ida Raming, docteur en théologie de 70 ans, qui se bat depuis des décennies pour l’accès des femmes à la prêtrise, et de sa collègue Iris Müller, âgée elle aussi de 70 ans. Cette dernière, également docteur en théologie, est une convertie d’origine évangélique luthérienne. Ida Raming explique son parcours sur le site internet www.womenpriests.org.
Si ces femmes persistent dans leur volonté d’être ordonnées prêtres le 29 juin prochain, leur ordination ne serait pas valide et elles encourraient l’excommunication. Des sanctions canoniques seraient prises contre elles si elles mènent leur projet à chef. L’évêque autrichien Kurt Krenn, de Sankt-Pölten, a déjà annoncé qu’il s’agirait d’un «acte schismatique» et qu’il faudrait examiner si un tel acte aurait pour conséquence l’excommunication.
Tant qu’elles n’usurpent pas les fonctions sacerdotales, comme célébrer la messe, par ex., l’évêque n’est pas obligé de prononcer l’excommunication, note le Père Bruno Primetshofer, spécialiste autrichien du droit canon. Il devrait cependant suspendre les contrevenantes de toute fonction ecclésiale, comme conseillères de paroisse. Pour les supérieures de congrégations religieuses, une ordination invalide serait une cause de renvoi. Mais avant qu’un acte irréparable soit commis, il y a des possibilités de manoeuvre, comme un acte de contrition. (apic/jm/kna/kap/be)