John Gotti enterré dans un cimetière catholique

Etats-Unis: Le diocèse de Brooklyn refuse des funérailles catholiques à un chef de la mafia

Brooklyn, 14 juin 2002 (APIC) Le diocèse de Brooklyn, à New York, a refusé des funérailles catholiques à un parrain de la mafia new-yorkaise, John J. Gotti, descendant d’immigrés napolitains. John Joseph Gotti, une figure du crime organisé américain, est décédé d’un cancer lundi à l’âge de 61 ans dans un centre médical carcéral pour les prisonniers fédéraux à Springfield, dans l’Etat du Missouri. Il avait été condamné à la prison à vie en 1992 notamment pour 5 meurtres.

La dépouille mortelle du parrain pourra toutefois être enterrée près de son fils dans le mausolée familial au cimetière catholique de St. John, dans le Queens, précisé le Père Andrew Vaccari, chancelier du diocèse de Brooklyn. Le diocèse new-yorkais compte une population catholique de 1,6 million d’âmes, dont de nombreux descendants d’immigrants. Le chancelier a précisé que la famille pourra avoir une messe un peu après l’enterrement. La décision a été prise par l’évêque diocésain, Mgr Thomas Daily. L’Eglise a fait valoir sa crainte de voir une foule de curieux et de nombreux médias assister à la cérémonie d’adieu à l’ancien boss du clan Gambino.

La décision de ne pas célébrer de funérailles catholiques pour «Dapper Don» fait suite aux directives émises après le meurtre, sur son ordre, de son prédécesseur à la tête du clan Gambino, «Big Paul» Castellano, in 1985. La famille de Castellano avait reçu la permission de célébrer une messe privée après son enterrement, mais la messe des funérailles avec le corps du boss mafieux à l’intérieur de l’église avait été refusée.

Deux frères de John J. Gotti, son fils et son ex-beau-fils sont en prison, tandis que d’autres membres de la famille sont inculpés. D’autres figures de la malavita sont enterrées à St. John, dont Carlo Gambino, Carmine Galante, Vito Genovese et Charles «Lucky» Luciano. A part Castellano et Gotti, l’Eglise a déjà refusé des funérailles catholiques à Galante et à Frank DeCicco, un lieutenant de Gotti. L’Eglise considère que ces chefs de clan mafieux, qui ont beaucoup de sang sur les mains, ont mené une vie qui contredit les principes chrétiens et que leur donner des funérailles catholiques serait considéré comme un «scandale» par les fidèles. (apic/cnn/cns/be)

14 juin 2002 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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