66 miracles reconnus jusqu’à aujourd’hui

France: Vers la reconnaissance de deux nouveaux miraculés à Lourdes

Paris, 21 janvier 2003 (APIC) Selon le quotidien «Le Parisien», deux femmes guéries contre toute attente d’un cancer au milieu des années 90 pourraient êtres reconnues officiellement miraculées de Lourdes d’ici fin 2003 ou début 2004. Depuis 1858, année de l’apparition de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous, 66 personnes ont reçu à Lourdes une guérison inexpliquée et approuvée comme telle après une procédure longue et exigeante.

Deux femmes sont appelées à devenir les 67° et 68° miraculés reconnues comme telles par le Comité médical international de Lourdes (Cmil). Mais on ne connaît pas leur nom car l’Eglise veut garder le silence pour quelques mois encore au nom du secret médical et du respect de l’anonymat. «Le Parisien» rapporte les propos du docteur Patrick Theillier, responsable du bureau médical des sanctuaires de Lourdes qui admet que «deux guérisons ont été retenues lors de la dernière réunion de la Cmil en octobre dernier. Mais, précise-t-il, les rapports d’expertise sont encore en cours de rédaction».

Selon la procédure officielle, les vingt-cinq médecins siégeant au Cmil se prononceront par vote lors de leur réunion annuelle, en octobre prochain. Co-président du Cmil, Mgr Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes, souligne dans «Le Parisien»: «Nous voulons éviter que les miraculées deviennent la proie des médias. La pression médiatique est telle qu’après la proclamation officielle, les gens sont sollicités pendant une dizaine d’années…» Le dernier miraculé en date, le Français Jean-Pierre Bély, guéri d’une sclérose en plaques en 1987, a ainsi été sollicité par la presse écrite et télévisée du monde entier.

Une procédure exigeante

Jusqu’à présent, plus de 7’000 guérisons ont été enregistrées au bureau médical de Lourdes. Seules 66 ont été reconnues officiellement. Cette reconnaissance suppose que la maladie soit connue et répertoriée par la médecine, qu’elle soit grave, lésionnelle, organique, diagnostiquée par des examens médicaux objectif, biologiques, radiologiques, etc. Il faut encore que la guérison ne puisse pas s’expliquer par un traitement, qu’elle soit soudaine et instantanée. Il faut encore que la reprise des fonctions soit complète et sans convalescence et que la guérison soit durable. Le délai de reconnaissance depuis la date du miracle peut aller jusqu’à dix ans.

Par un vote à la majorité des deux tiers, la Cmil reconnaît le «caractère exceptionnel et sans explication médicale» de la guérison. Il revient ensuite à l’évêque du lieu où vit l’intéressé de faire la proclamation canonique du miracle, sans que le Vatican intervienne. (apic/lp/jcn/bb)

21 janvier 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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