Litige entre ministre de la Culture et fidèles

Ile Maurice: Projet de destruction du plus vieux temple tamoul du pays

Port Louis, 9 février 2003 (APIC) Le projet de détruire un temple tamoul du XIXe, le plus ancien monument hindou de l’Ile Maurice, pour le remplacer par un nouveau, divise gouvernement et fidèles. Le ministère mauricien de la Culture et plusieurs comités officiels s’opposent au projet. En revanche, les fidèles du lieu de culte y sont favorables.

Le quotidien «L’Express», dans son édition du 6 février, indique que le temple construit en 1856, s’appelle Shree Seedalamen. Il est situé à Beau- Vallon, un quartier de Port-Louis. C’est le plus ancien monument hindou en Ile Maurice. Selon ses fidèles, il est délabré et vétuste.

Le ministère des Arts et de la Culture, le Fonds Nation Héritage (FNH, un organisme d’Etat chargé de gérer les biens culturels historiques) et l’Aapravashi Ghat (structure religieuse) ne soutiennent pas la décision de le démolir, pour en reconstruire un autre. C’est un bien culturel construit par la première génération des immigrants indiens. Il fait partie du patrimoine historique du pays, ont-ils dit.

Ven Vyapooree, président du comité de gestion du temple, a déclaré que ses membres ont déjà signifié leur intention de le remplacer par un nouveau bâtiment. «L’état de délabrement actuel justifie, selon nos membres, d’aller de l’avant avec ce projet de construction», a-t-il souligné. D’ailleurs, a-t-il ajouté, «les dévots qui viennent nombreux pour des prières ont du mal à le faire confortablement». «La toiture craque de partout et nous sommes vraiment gênés à chaque fois qu’il pleut», a poursuivi le président Vyapooree.

En plus de ce désagrément, les dévots manquent de place. Quand il a été construit, en 1856, sa fréquentation n’était pas aussi importante. Aujourd’hui, les fidèles viennent de Ville-Noire, de Rivière-des-Créoles et d’autres régions avoisinantes. «Il nous faut impérativement plus d’espace pour les accueillir».

Pour trouver une solution, le ministère de la Culture envisage une rencontre entre toutes les parties. Elle regroupera le département ministériel, le FNH, l’Aapravashi Ghat et les membres du comité du temple. Si ces trois parties concernées s’opposent toujours à la démolition, explique Ven Vyapooree, une décision sera prise lors d’une l’assemblée générale. (apic/ibc/sh)

9 février 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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