Une vie au service d’un hôpital de référence en Afrique
Italie: Décès du Dr Piero Corti, fondateur de l’hôpital St. Mary’s Lachor à Gulu, en Ouganda
Milan, 23 avril 2003 (Apic) Le docteur Piero Corti, fondateur de l’hôpital St. Mary’s Lachor à Gulu au nord de l’Ouganda, s’est éteint dans la nuit du 20 et 21 avril dans un hôpital à Milan (Italie) à l’âge de 78 ans. le St. Mary’s Lacor Hospital a été choisi par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’un des centres pilote dans la lutte contre le sida.
Depuis février de cette année son état de santé l’avait contraint à un retour urgent en Italie, où il était soumis à des soins médicaux constants. Les examens médicaux avaient révélé la présence d’une tumeur en état évolutif. Les obsèques auront lieu d’abord en Italie. Sa dépouille mortelle sera ensuite transportée à Gulu, à la demande du défunt, afin d’être enterrée au cimetière du St. Mary Hospital.
Au cours d’un voyage en Ouganda en 1961, le docteur Cort avait découvert, en compagnie de son épouse Lucille Teasdale, une des premières chirurgiennes au Canada, un dispensaire et un pavillon de maternité aux alentours de Gulu, chef-lieu du district homonyme Acholi en Ouganda septentrional.
Dès lors commencera popu lui le travail de transformation. Pendant 40 ans d’activités, il a transformé le St. Mary’s Lachor Hospital en un des plus modernes instituts sanitaires de l’Afrique qui est devenu un point de référence pour toute la population du nord de l’Ouganda.
Une population qui doit affronter le sida, les épidémies létales, la dernière en date étant celle d’Ebola, sans compter les violences des rebelles de l’Armée de la Résistance du Seigneur (LRA).
Un refuge
Aujourd’hui, le St. Mary’s Lachor Hospital compte 460 lits et propose de nombreux services diagnostiques et thérapeutiques. Il offre ensuite une activité qui a fait ses preuves pour l’éducation, la prévention sanitaire de base sur le territoire et dans le cadre de divers programmes d’enseignement et de recherche. Il reste donc encore un point de référence fondamental pour la population locale.
L’hôpital fondé par le docteur Corti et par son épouse (décédée en 1996 suite à la maladie du sida) demeure aujourd’hui encore un des lieux où les civils, qui fuient les violences des rebelles du LRA, trouvent refuge. (apic/misna/pr)
