Sombre bilan de l’état d’une Europe qui refuse Dieu

Rome: Jean Paul II a publié le 28 juin l’exhortation Ecclesia in Europa

Rome, 29 juin 2003 (Apic) Le Saint-Siège a publié le 28 juin 2003 l’exhortation apostolique Ecclesia in Europa, signée par Jean Paul II. Le document fait suite au synode extraordinaire des évêques sur l’Europe qui s’est tenu au Vatican du 1er au 23 octobre 1999. Dans ce texte de 140 pages, le pape dresse un sombre bilan d’un continent qui refuse Dieu et dans laquelle les chrétiens risquent de perdre la sève de leur foi. Il demande encore une fois que la Constitution de l’UE mentionne l’héritage chrétien de l’Europe.

Jean Paul II insiste en particulier sur l’importance de la formation et de la prière. Il rend hommage au travail effectué par les communautés nouvelles et veut donner un élan aux vocations sacerdotales. Particulièrement préoccupé par la situation des familles, le pape invite les catholiques à transmettre avec vigueur le message de l’évangile et à considérer l’Europe comme un terrain de première évangélisation.

Ecclesia in Europa est constituée de six chapitres: Jésus-Christ est notre espérance; L’évangile de l’espérance confiée à l’Eglise du nouveau millénaire; Annoncer l’évangile de l’espérance; Célébrer l’évangile de l’espérance; Servir l’évangile de l’espérance et L’évangile de l’espérance pour une Europe nouvelle.

Dans son exhortation, Jean Paul II – dont les travaux se basent sur ceux des pères du synode – commence dans le premier chapitre par dresser le portrait sombre d’une Europe où les habitants «semblent désorientés, incertains, sans espérance», et où «de nombreux chrétiens partagent ces états d¹âme». Ce manque d’espérance, souligne le pape, s’accompagne d’une «sorte de peur d¹affronter l¹avenir». «Parmi les expressions et les conséquences de cette angoisse existentielle, souligne-t-il, il faut compter en particulier la dramatique diminution de la natalité, la baisse des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée, la difficulté, sinon le refus, de faire des choix définitifs de vie, même dans le mariage». Le pape évoque aussi «une fragmentation diffuse de l¹existence ; ce qui prévaut, c’est une sensation de solitude ; les divisions et les oppositions se multiplient».

La mondialisation marginalise les plus faibles

Donnant des exemples de cet état de fait, Jean Paul II cite «le grave phénomène des crises de la famille et de la disparition du concept même de famille, la persistance ou la réactivation de conflits ethniques, la résurgence de certaines attitudes racistes, les tensions inter religieuses elles-mêmes, l’attitude égocentrique qui enferme les personnes et les groupes sur eux-mêmes, la croissance d’une indifférence éthique générale et de la crispation excessive sur ses propres intérêts et privilèges». «Pour beaucoup de personnes, ajoute-t-il, au lieu d’orienter vers une plus grande unité du genre humain, la mondialisation en cours risque de suivre une logique qui marginalise les plus faibles et qui accroît le nombre des pauvres sur la terre». Il constate ainsi «un affaiblissement croissant de la solidarité».

A propos de la solidarité et du phénomène migratoire, le pape souligne au chapitre cinq que «l’accueil doit toujours se réaliser dans le respect des lois et donc se conjuguer, si nécessaire, avec une ferme répression des abus». Laissant aux autorités publiques la responsabilité «d’exercer un contrôle sur les flux migratoires en fonction des exigences du bien commun», il insiste cependant sur l’importance de promouvoir une «solide culture de l’accueil».

Le sombre bilan européen est dû, pour le pape, à «la perte de la mémoire et de l’héritage chrétiens, accompagnée d’une sorte d’agnosticisme pratique et d’indifférentisme religieux, qui fait que beaucoup d’Européens donnent l’impression de vivre sans terreau spirituel et comme des héritiers qui ont dilapidé le patrimoine qui leur a été légué par l’histoire». «Certes, ajoute-t-il aussitôt, les prestigieux symboles de la présence chrétienne ne manquent pas dans le continent européen, mais avec l’expansion lente et progressive de la sécularisation, ils risquent de devenir un pur vestige du passé».

«Plus facile de se dire athée que croyant»

Jean Paul II en arrive ainsi à affirmer qu’il est «plus facile de se dire athée que croyant; on a l’impression que la non-croyance va de soi tandis que la croyance a besoin d’une légitimation sociale qui n’est ni évidente ni escomptée». «La culture européenne, constate-t-il, donne l’impression d’une apostasie silencieuse de la part de l’homme comblé qui vit comme si Dieu n’existait pas».

C’est là que Jean Paul II va pointer du doigt le noeud d’un problème qui lui tient particulièrement à coeur: la tentation de «présenter la culture européenne en faisant abstraction de l’apport du christianisme qui a marqué son développement historique et sa diffusion universelle». «Nous sommes là devant l¹apparition d¹une nouvelle culture», explique-t-il, dont fait partie «un agnosticisme religieux toujours plus répandu, lié à un relativisme moral et juridique plus profond, qui prend racine dans la perte de la vérité de l’homme comme fondement des droits inaliénables de chacun».

Au sixième chapitre, le pape développe son analyse en soulignant que l’Europe souffre «d’une profonde crise de valeurs» et qu’elle «donne l’impression de manquer d’élan pour nourrir un projet commun et pour redonner à ses citoyens des raisons d¹espérer». Or, Jean Paul II fait dans le deuxième chapitre l’inventaire des nombreuses influences qui ont été exercées sur l’Europe, y compris celle «du monde de l’islam». Mais il ajoute que «historiquement parlant, ces inspirations ont trouvé dans la tradition judéo-chrétienne une force capable de les harmoniser, de les consolider et de les promouvoir». «En prendre acte, insiste-t-il, tourne à l’avantage de tous». Et c’est au sixième chapitre qu’il réitère sa demande en s’adressant «encore une fois aux rédacteurs du futur traité constitutionnel de l’Europe, pour que, dans ce dernier, figure une référence au patrimoine religieux et spécialement chrétien de l’Europe».

L’Europe n’est pas seulement géographique et économique

Quant à l’élargissement de l’Europe, le pape affirme explicitement que «tous les peuples qui partagent le même héritage fondamental ont pour vocation d’en faire partie à plus ou moins longue échéance». «Dans le processus d’intégration du continent, ajoute-t-il, il est capital de prendre en compte le fait que l’Union n’aurait pas de consistance si elle était réduite à ses seules composantes géographiques et économiques, mais qu’elle doit avant tout consister en une harmonisation des valeurs appelées à s’exprimer dans le droit et dans la vie».

Alors que l’intégration éventuelle de la Turquie est présente dans les esprits de beaucoup d’Européens, le pape donne des indications claires, dans le troisième chapitre, sur les relations que les catholiques peuvent entretenir avec les musulmans. Evoquant l’importance «d’avoir un juste rapport avec l’islam», il souligne que ce dernier «doit être conduit avec prudence, il faut en connaître clairement les possibilités et les limites». «Il faut être conscient, ajoute-t-il, de la divergence notable entre la culture européenne, qui a de profondes racines chrétiennes, et la pensée musulmane».

Liberté religieuse: aussi dans les pays musulmans!

Deux autres points importants sont indiqués à propos de l’Islam: la nécessité de «préparer convenablement les chrétiens qui vivent au contact quotidien des musulmans à connaître l’islam de manière objective et à savoir s’y confronter; une telle préparation doit concerner en particulier les séminaristes, les prêtres et tous les agents pastoraux». Mais aussi la liberté religieuse qui doit être promue non seulement dans les frontières de l’Europe, mais aussi «dans les pays de tradition religieuse différente, où les chrétiens sont en minorité». Jean Paul II en appelle ainsi aux «Institutions européennes» pour la promotion de cette «réciprocité». Le pape note ainsi «le sentiment d’étonnement et le sentiment de frustration des chrétiens qui accueillent, par exemple en Europe, des croyants d’autres religions en leur donnant la possibilité d’exercer leur culte et qui se voient interdire tout exercice du culte chrétien dans les pays où ces croyants majoritaires» ont fait de leur religion la seule qui soit autorisée et encouragée.

Réconciliation et amitié avec les fils d’Israël

Concernant les relations avec le judaïsme, Jean Paul II insiste – au troisième chapitre – sur la nécessité de «favoriser le dialogue», «sachant qu’il est d’une importance fondamentale pour la conscience chrétienne de soi et pour le dépassement des divisions entre les Eglises». Pour que «fleurisse un nouveau printemps dans les relations mutuelles», il insiste sur l’importance de se souvenir «de la part que les fils de l’Eglise ont pu avoir dans la naissance et dans la diffusion d’une telle attitude antisémite au cours de l’histoire, et que l’on en demande pardon à Dieu, favorisant de toutes les manières possibles les rencontres de réconciliation et d’amitié avec les fils d’Israël». «On devra par ailleurs, dans ce contexte, se souvenir aussi des nombreux chrétiens qui, parfois au prix de leur vie, ont aidé et sauvé leurs «frères aînés», surtout dans des périodes de persécution».

Abordant l’oecuménisme, Jean Paul II – «malgré les problèmes qui subsistent encore et ceux, nouveaux, qui naissent peu à peu», souligne au premier chapitre qu’il doit «se poursuivre avec une ardeur renouvelée, avec une détermination plus profonde et avec l’humble disposition de tous au pardon réciproque».

Invitant au deuxième chapitre à une reconnaissance et à une appréciation de «la contribution que les Eglises catholiques orientales, par leur présence même, par la richesse de leur tradition, par le témoignage de leur unité dans la diversité, par l’inculturation qu’elles ont réalisée dans l’annonce de l’Evangile et par la diversité de leurs rites, peuvent apporter à une édification plus réelle de l’unité», il s’adresse immédiatement aux «frères et soeurs des Eglises orthodoxes» pour les assurer «que la nouvelle évangélisation ne peut en aucune manière être confondue avec le prosélytisme, restant sauf le devoir de respecter la vérité, la liberté et la dignité de toute personne».

«Un sentiment religieux vague et qui n’engage guère»

Dans son exhortation, Jean Paul II aura en outre, dressé un bilan serré de la situation des fidèles catholiques et de l’institution en donnant les grandes orientations à suivre pour les années à venir. Là encore, les premières constatations sont assez sombres. «Aux grandes certitudes de la foi, affirme-t-il au troisième chapitre, s’est substitué chez beaucoup un sentiment religieux vague et qui n’engage guère; des formes variées d¹agnosticisme et d’athéisme pratique se diffusent, contribuant à aggraver l¹écart entre la foi et la vie; certains se sont laissés influencer par un esprit d¹humanisme immanentiste qui a affaibli leur foi, les poussant souvent, malheureusement, jusqu’à l’abandonner complètement; on assiste à une sorte d’interprétation sécularisante de la foi chrétienne qui la ronge et à laquelle s’ajoute une profonde crise de la conscience et de la pratique morale chrétienne». «Les grandes valeurs qui ont amplement inspiré la culture européenne ont été séparées de l’Evangile, constate le pape, perdant ainsi leur âme la plus profonde et laissant le champ libre à de nombreuses déviations».

Le souverain pontife exprime une inquiétude particulière face à la famille, dans la mesure où «de nombreux facteurs culturels, sociaux et politiques contribuent en effet à provoquer une crise, toujours plus évidente». «La valeur de l’indissolubilité du mariage est de plus en plus méconnue; on revendique des formes de reconnaissance légale des unions de fait, les mettant sur le même plan que les mariages légitimes; on observe même des tentatives visant à faire accepter des modèles de couples où la différence sexuelle ne serait plus essentielle». «Dans ce contexte, explique le pape au chapitre cinq, il est demandé à l’Eglise d’annoncer avec une vigueur renouvelée ce que dit l’Evangile sur le mariage et la famille».

La chute des naissances, symptôme d’un rapport perturbé avec l’avenir

Prenant le cas des divorcés remariés, il affirme que l’Eglise cherche «non pas à exprimer un jugement sévère et distant, mais plutôt à introduire dans les plaies de tant de drames humains la lumière de la Parole de Dieu». «Sans leur taire la vérité du désordre moral objectif dans lequel ils se trouvent et des conséquences qui en découlent quant à la pratique sacramentelle, l’Eglise entend leur montrer toute sa proximité maternelle». Le pape s’inquiète en outre de «la chute des naissances», «symptôme d’un rapport perturbé avec l’avenir». Après avoir abordé le sujet de l’avortement par le biais de «préparations chimiques et pharmaceutiques qui le rendent possible sans devoir recourir à un médecin», «le soustrayant ainsi à toute forme de responsabilité sociale», il mentionne aussi «la tendance, que l¹on observe dans certaines parties de l’Europe, à penser qu’il pourrait être permis de mettre fin sciemment à ses jours ou à ceux d’autrui: d’où une diffusion de l’euthanasie, cachée ou effectuée au grand jour, en faveur de laquelle les demandes et les tristes exemples de légalisation ne manquent pas».

Pour remédier à tous ces états de fait, le pape signale tout d’abord que «l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres ou, s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins». Il s’agit donc bien de «promouvoir le passage d’une foi qui s’appuie sur des habitudes sociales, pourtant appréciables, à une foi plus personnelle et adulte, éclairée et convaincue». Et c’est sur la nécessité de la formation qu’insiste le plus Jean Paul II. «Une catéchèse organique et systématique constitue, sans nul doute, un instrument essentiel et primordial pour former une foi adulte chez les chrétiens».

«Un grand effort de formation est nécessaire», ajoute le pape en faisant référence à la liturgie. «Le véritable renouveau, loin de provenir d’actes arbitraires, consiste à développer toujours mieux la conscience du sens du mystère, de façon à faire des liturgies des moments de communion avec le grand et saint mystère de la Trinité». Il souhaite ainsi «répondre à deux dangers: d’une part, certains milieux ecclésiaux semblent avoir perdu le sens authentique du sacrement et risqueraient donc de banaliser les mystères célébrés; d’autre part, de nombreux baptisés, attachés aux usages et aux traditions, continuent à recourir aux sacrements aux moments significatifs de leur existence, sans pour autant vivre conformément aux indications de l’Eglise».

La paroisse garde sa mission indispensable

Concernant ensuite les lieux de rassemblement des fidèles, si Jean Paul II affirme dans le premier chapitre que «la paroisse, tout en ayant besoin d’un renouvellement constant, garde encore et continue d’exercer une mission indispensable et de grande actualité dans le domaine pastoral et ecclésial», il met clairement en valeur «la contribution propre que peuvent offrir, en communion avec les autres réalités ecclésiales et jamais de manière isolée, les nouveaux mouvements ecclésiaux et les nouvelles communautés ecclésiales». S’ensuit une longue description de leurs apports: «ils aident les chrétiens à vivre plus radicalement selon l’Evangile; ils sont le berceau de diverses vocations et ils engendrent de nouvelles formes de consécration; ils promeuvent surtout la vocation des laïcs et l’amènent à s’exprimer dans les divers milieux de vie; ils favorisent la sainteté du peuple; ils peuvent être une annonce et une exhortation pour ceux qui n’ont pas d’autre occasion de rencontrer l’Eglise; bien souvent, ils soutiennent le cheminement oecuménique et ouvrent les voies au dialogue inter religieux; ils sont un antidote contre la diffusion des sectes; ils apportent une aide importante à la diffusion de la vivacité et de la joie dans l’Eglise».

Ces paroles sont complétées au deuxième chapitre par une mise en garde et quelques recommandations. «Il est également nécessaire, explique-t-il, que les nouveaux mouvements et les nouvelles communautés d’Eglise, renonçant à toute tentation de revendiquer des droits d’aînesse et à toute incompréhension des uns à l’égard des autres, progressent sur le chemin d’une plus authentique communion entre eux et avec toutes les autres réalités ecclésiales». Ils doivent vivre «avec amour dans la pleine obéissance aux évêques» et ces derniers «en leur manifestant l’amour paternel qui est le propre des pasteurs», doivent savoir «reconnaître, mettre en valeur et coordonner leurs charismes et leur présence, pour l’édification de l’unique Eglise».

Le problème du manque de vocations de prêtres

Au deuxième chapitre, le pape va pointer du doigt un autre problème important en Europe, celui des vocations sacerdotales, «une question vitale pour l’avenir de la foi chrétienne en Europe et, par suite, pour le progrès spirituel des peuples qui y vivent». La pastorale des vocations doit être ainsi perçue «comme un des objectifs premiers de toute la communauté chrétienne».

«Il est indispensable aussi, souligne-t-il, que les prêtres eux-mêmes vivent et agissent en parfaite harmonie avec leur identité sacramentelle véritable». Des prêtres qui sont appelés «dans la situation culturelle et spirituelle présente du continent européen, à être signes de contradiction et d’espérance pour une société qui est malade de vivre à un niveau horizontal et qui a besoin de s’ouvrir au Transcendant».

Puis Jean Paul II ouvre une large parenthèse sur «le célibat sacerdotal, qui prend un relief particulier comme signe d’une espérance fondée totalement sur le Seigneur. Le célibat n’est pas une simple discipline ecclésiastique imposée par l’autorité; au contraire, il est avant tout une grâce, un don inestimable de Dieu pour l’Eglise, valeur prophétique pour le monde actuel, don de soi dans le Christ pour son Eglise, source de vie spirituelle intense et de fécondité pastorale, témoignage du Royaume eschatologique, signe de l’amour de Dieu envers ce monde en même temps que signe de l’amour sans partage du prêtre envers Dieu et envers son peuple. Vécu comme réponse au don de Dieu et dépassement des tentations d’une société hédoniste, non seulement le célibat favorise l’épanouissement humain de celui qui y est appelé, mais il se révèle un facteur de croissance pour les autres aussi». Ce «signe éloquent» doit ainsi «être conservé comme un bien précieux pour l’Eglise». «Une révision de la discipline actuelle en ce domaine, affirme alors Jean Paul II, ne permettrait pas de résoudre la crise des vocations au presbytérat à laquelle on assiste en de nombreuses régions d’Europe». Notant les difficultés nombreuses et nouvelles des prêtres «liées tant à l’ambiance culturelle qu’à la diminution du nombre de prêtres, avec l’accroissement des charges pastorales et la fatigue qui en découlent», le pape rend hommage aux prêtres qui «sont encore plus dignes d’estime, de gratitude et d’affection».

La perte d’identité des catholiques

Lors d’une conférence de presse organisée le 28 juin par le Saint-Siège, le cardinal Jan P. Schotte, Secrétaire général du synode des évêques a longuement commenté le texte de Jean Paul II et a mis en valeur l’aspect selon lui principal de l’exhortation: «les catholiques doivent être fidèles à leur identité. La perte de cette identité est aujourd’hui le problème le plus important. L’avenir de l’Eglise doit passer par une redécouverte et une réaffirmation de notre identité catholique». SR

Encadré:

Promulgation de l’exhortation dans la basilique Saint-Pierre

Le 28 juin à 18h, Jean Paul II a célébré les vêpres de la solennité des saints Pierre et Paul dans la basilique Saint-Pierre. A cette occasion, il a promulgué l’exhortation apostolique Ecclesia in Europa. Autour de lui, se trouvaient les cardinaux Paul Poupard, président du Conseil pontifical pour la culture et président délégué du synode pour l’Europe; Antonio Maria Rouco Varela, archevêque de Madrid et relateur général du synode; le cardinal Jan Pieter Schotte, Secrétaire général du synode des évêques et le cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique. A la fin de la courte célébration, le pape a remis l’exhortation à 12 évêques, prêtres, religieux ou laïcs qui ont travaillé sur ce synode et qui représentaient l’Eglise qui est en Europe. (apic/imedia/bb)

29 juin 2003 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 13  min.
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