Italie: La famille de Tarek Aziz s’adresse au pape pour l’aider dans sa quête de nouvelles
Rome, 10 juin 2004 (Apic) La famille de Tarek Aziz s’est adressée au pape Jean Paul II l qu’il l’aide dans sa quête de nouvelles de l’ancien vice- Premier ministre irakien, a révélé sa fille Zainab au grand hebdomadaire catholique italien «Famiglia Cristiana» paru mercredi.
Selon elle, la famille de Tarek Aziz a été privés de nouvelles jusqu’à la dernière semaine de juin 2003, date d’une première lettre, «mais nous ne l’avons plus vu, ni entendu». Elle relève avoir sollicité tout le monde, depuis la Croix-Rouge, en passant par des organisations humanitaires, les chefs de tribus irakiennes, les leaders chrétiens irakiens, et le nonce apostolique à Bagdad. «Nous avons même écrit au pape», ajoute la fille de Tarek Aziz, installée avec sa mère, ses deux frères ainsi que sa soeur en Jordanie, indique «Famiglia Cristiana».
En quatorze mois, la famille a reçu sept lettres de Tarek Aziz, 68 ans, seul membre du gouvernement de Saddam Hussein de confession chrétienne. Le dirigeant irakien s’est rendu en avril 2003 aux forces américaines en Irak. Dans sa dernière lettre remontant au 26 avril 2004, il affirme se trouver encore en Irak.
Suisse: Les oeuvres d’entraide revendiquent une Cnuced forte et indépendante
La Communauté de travail opposée au Conseil fédéral
Berne, 10 juin 2004 (Apic) La Communauté de travail des oeuvres d’entraide demande au Conseil fédéral de revenir sur sa position et de s’engager pour un renforcement de la Conférence des Nations Unies pour le développement et le commerce (CNUCED XI), qui se tiendra à Sao Paolo, au Brésil, du 13 au 18 juin 2004
Selon la Communauté de travail, formée de Swissaid, Action de Carême, Pain pour le Prochain, Helvetas, Caritas et EPER, il est important que des organisations proches des pays en développement et indépendantes de la Banque mondiale, de l’OMC et du Fonds monétaire international se prononcent sur les questions de politique économique mondiale et participent aux décisions.
Le principal enjeu de la Cnuced XI sera «de savoir qui peut s’exprimer et décider sur les questions de politique économique mondiale», a commenté jeudi à Berne Peter Niggli, directeur de la Communauté de travail des oeuvres d’entraide à Berne, au cours d’une conférence de presse. «A Sao Paolo, les pays industrialisés veulent transformer la Cnuced en une sous-organisation de l’OMC et la soumettre aux dogmes économiques des institutions de Bretton Woods». Au contraire, a-t-il estimé, les pays en développement souhaitent élargir le mandat de la Cnuced et renforcer son rôle critique dans les questions globales de politique économique.
Les oeuvres d’entraide suisses appuient la position du Sud: «Une organisation compétente au sein de l’ONU est nécessaire pour aider les pays en développement à étendre leur souveraineté en matière de politique économique et opposer « une voix critique au diktat économique du FMI et de la Banque mondiale», a soutenu Peter Niggli.
Comme les autres pays industrialisés, la Suisse souhaite aussi limiter la Cnuced à des activités d’assistance technique, a pour sa part déclaré Bastienne Joerchel, responsable du dossier «commerce» à la Communauté de travail. Au nom des oeuvres d’entraide, elle a demandé au Conseil fédéral de revoir sa position et de s’engager à Sao Paolo pour une Cnuced forte et indépendante.
De plus, a-t-elle souhaité, le Conseil fédéral devrait encourager les pays en développement à élaborer de manière souveraine leurs propres politiques de développement – un thème, qui sera également discuté à l’occasion de la Cnuced XI et auquel s’opposent les pays industrialisés.
Quant à ChandraKant Patel, ex-directeur à la Cnuced et représentant du «Southern and Eastern African Trade Institute» (Seatini) il a mis l’accent sur l’importance des matières premières. A ses yeux, il est grand temps que la Cnuced soit investie du mandat de développer une politique internationale coordonnée sur les produits de base «afin de stopper la chute des prix sur le marché international et de mettre en place une stratégie pour atténuer la dépendance de nombreux pays pauvres à leur égard». (apic/com/pr)