Le pape encourage le dialogue entre chrétiens de l’est et de l’ouest

Rome: Session de la Commission pour le dialogue théologique avec les Eglises d’Orient

Rome, 28 janvier 2005 (Apic) Le pape Jean Paul II a encouragé «les efforts» de la Commission internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les antiques Eglises d’Orient dont il a reçu les membres en audience dans la matinée du 28 janvier 2005. Cette réunion s’est ouverte le 25 janvier pour la deuxième année consécutive, sur le thème de ’l’Eglise comme communion’.

«J’encourage vos efforts pour stimuler une compréhension mutuelle et une communion entre les chrétiens de l’est et de l’ouest», a déclaré le pape.

Les antiques Eglises orientales – l’Eglise copte-orthodoxe (Egypte), les Eglises orthodoxes d’Ethiopie et d’Erythrée, l’Eglise syro-orthodoxe, l’Eglise malankarèse (Inde), et les deux Eglises arméniennes (Etchmiadzine et Anteria) – sont séparées de Rome depuis le 5e siècle, n’ayant pas accepté les définitions christologiques du Concile de Chalcédoine.

Le Concile de Chalcédoine s’est ouvert en 451, regroupant plus de 350 pères, tous hellénophones. Le pape saint Léon y imposa sa doctrine de la double nature du Christ, humaine et divine.

Depuis les années soixante, des déclarations christologiques, d’abord avec le pape Paul VI puis avec Jean Paul II et les patriarches de ces Eglises ont été signées. Déclarations dans lesquelles les deux Eglises affirment aujourd’hui partager la même foi.

Ainsi Mgr Johan Bonny, membre du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et responsable de cette rencontre, s’exprimant le 27 janvier 2005 au micro de Radio Vatican, a déclaré que «la nouveauté de cette réunion réside dans le fait que c’est la première fois que l’Eglise catholique entame un dialogue avec l’ensemble de ces Eglises». «Par le passé, les contacts avaient été séparés», a-t-il souligné.

S’exprimant au sujet des points qui n’avaient pas été acceptés par ces Eglises lors du concile de Chalcédoine, Mgr Bonny a affirmé qu’il s’agissait principalement de problèmes de «christologie». Le Christ a été défini comme «une seule personne avec deux natures», un langage qui reste «difficile à comprendre pour ces deux Eglises», de part leur culture et leur langage, et une terminologie qui ne «coïncide pas avec la terminologie grecque».

Commune spiritualité

«Toutes ces Eglises ont en commun une spiritualité très profonde, en particulier pour la vie monastique – qui trouve ses origines en Egypte et en Syrie – et la liturgie – belle, riche, et très profonde -, fondée sur une prière très intense», a-t-il ajouté par ailleurs. «Elles ont aussi une histoire commune», celle de vivre «dans une ambiance où l’islam est la religion la plus répandue», développant «un mode de vie et de survie».

Enfin, Mgr George Sabiva de l’Eglise orthodoxe assyrienne du Liban, interrogé par I’Apic, a salué l’Eglise catholique, souvent «pionnière» dans le mouvement oecuménique.

La Commission internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les antiques Eglises d’Orient, fondée en 2003, s’était réunie pour la première fois au Caire, en Egypte, du 27 au 30 janvier 2004. (apic/imedia/ms/pr)

28 janvier 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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