Vatican : l’archevêque de Canterbury parle de la primauté du pape (011089)
Rome,1eroctobre(APIC) Réalisme et honnêteté me poussent à reconnaître que
la décision de quelques provinces anglicanes d’ouvrir l’ordination sacerdotale et épiscopale aux femmes semble, pour l’Eglise catholique romaine, une
décision qui dépasse les limites justifaint la diversité. C’est ce qu’a déclaré l’archevêque de Canterbury, Robert Runcie, durant les vêpres célébrées samedi soir dans l’église de San Gregorio al Celio à Rome. Outre l’ordination des femmes, il a également parlé de l’autre grand problème dans les
relations entre anglicans et catholiques : la primauté du pape.
Robert Runcie a souligné que l’idée de la primauté du successeur de
Pierre commence à trouver une reconnaissance dans le monde anglican. Il
s’est demandé, comme il l’avait fait durant la dernière conférence de Lambeth, si tous les chrétiens ne pourraient pas arriver à reconsidérer le type de primauté que l’évêque de Rome exerçait dans l’Eglise d’avant la rupture : une «présidence dans la charité» pour l’unité des Eglises dans la
diversité de leurs missions.
A propos de la primauté du pape, Jean Paul II a, pour sa part, souligné,
durant son homélie, qu’à notre époque les divisions entre les chrétiens
imposent que la primauté de l’évêque de Rome devienne aussi une primauté
dans l’action et l’initiative en faveur de l’unité. Le pape a ajouté, en se
référant implicitement au problème de l’ordination des femmes, que ces
dernières années, des événements ont «sérieusement aggravé les différences»
qui existent entre les catholiques et les anglicans. Il a aussi indiqué
qu’il peut y avoir une variété dans la confession de la foi «dans son
expression liturgique, de même que dans la spiritualité, dans la théologie,
dans la discipline ecclésiastique».
Jean Paul II a encore souligné que l’Europe où nous sommes «encerclés
par les forces de sécularisation» a besoin d’une nouvelle évangélisation.
Il a mis l’accent sur la responsabilité spéciale envers les pays en voie de
développement où ont été introduites les divisions confesionnelles qui sont
nées en Europe. Enfin, il a parlé des «conflits tragiques» et des «divisions tragiques» qui existent dans le monde en attirant une attention particulière sur le Proche-Orient. Il a déclaré que, si les hommes doivent
connaître la paix du Christ, «il est alors nécessaire que les chrétiens
soient vus comme une communauté réconciliée et en même temps capable de réconcilier».
Les vêpres se son célébrées dans l’église de Saint Grégoire le Grand,
car celui-ci envoyait il y a 1400 ans St Augustin pour évangéliser l’Angleterre. La célébration des vêpres a constitué un des moments importants de
la deuxième journée de la visite romaine du primat de l’Eglise anglicane.
(apic/jt/bd)