34 diocèses ont appelé des femmes à leur Conseil épiscopal

France: Les instances de décision des diocèses s’ouvrent aux femmes

Paris, 8 mars 2005 (Apic) Selon une enquête réalisée dans les 93 diocèses de France, il ressort que 34 diocèses français ont offert à des femmes des postes à responsabilité dans leurs services. En outre, les femmes sont présentes dans 34 Conseils épiscopaux des diocèses.

Selon le quotidien français La Croix, qui a réalisé une enquête originale sur la place des femmes dans les 93 diocèses de France, on s’aperçoit que 34 d’entre eux ont ouvert la porte de leur Conseil épiscopal aux femmes. Cette instance de décision du diocèse est réunie par l’évêque une fois par semaine pour débattre des grandes orientations du diocèse. Des laïcs, qui n’ont pas le titre de vicaire épiscopal, peuvent en effet en faire partie.

Plus du tiers des diocèses de France comptent au moins une femme dans le Conseil épiscopal. Dans certains diocèses, l’habitude est prise depuis longtemps, analyse La Croix: une dizaine d’années à Créteil, ou Saint- Denis, cinq ans à Nancy. Pour d’autres, elle est plus récente : Rodez depuis un an, Séez ou Strasbourg, depuis fin 2004 . Le plus souvent, on compte deux femmes dans des conseils de huit ou dix personnes, parfois trois, ou une.

Présentes dans les différents services des diocèses

En outre, les 93 diocèses de France offrent aux femmes des postes de responsabilité à la tête de leurs services. Ainsi, à Bourges, on ne trouve aucune femme au Conseil épiscopal, mais la catéchèse, le catéchuménat, les aumôneries d’enseignement public, la mission en monde rural, les pèlerinages ou la santé, sont confiés à des femmes, directrices ou de déléguées.

Même si ce mouvement de féminisation des responsabilités semble s’accélérer, il reste directement soumis à la décision de l’évêque. Les hauts prélats de Saint-Denis, de Strasbourg, ou encore, de Montauban, pour ne citer qu’eux – sont à l’origine de la venue de femmes au sein des Conseils épiscopaux.

L’évêque de Nancy, l’un des premiers à avoir fait confiance aux femmes

Qu’apportent ces femmes à l’Eglise ? «D’abord, leur compétence», affirme Mgr Jean-Louis Papin, l’un des premiers, comme évêque de Nancy, à avoir ouvert son conseil au «sexe faible». «Ce sont des femmes qui ont une grande expérience du diocèse, ajoute-t-il. Elles sont plus intuitives, «et elles font moins une coupure entre leur vie personnelle et les affaires du diocèse : par exemple, leur regard sur les jeunes et l’Église est aussi un regard de mère de famille».

Quant aux instances nationales de l’Eglise de France, elles semblent avoir pris un peu de retard dans la féminisation des postes. Certes, le secrétariat général de l’épiscopat (les responsables permanents de l’Eglise de France), compte désormais une femme, Marie-Caroline de Marliave, directrice de la communication. Mais sur les dix commissions épiscopales et les vingt comités de l’épiscopat, qui forment en quelque sorte l’ensemble des ministères de l’Église de France, on trouve. trois femmes : une soeur et deux laïques.

Enquête réalisée par téléphone par le quotidien La Croix dans les 93 diocèses de France métropolitaine à l’exception de la Mission de France et du diocèse aux armées. (apic/croix/vb)

8 mars 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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