Et la mise en place concrète de la résolution 1559 de l’ONU

Liban: Le patriarche maronite du Liban demande le retrait des troupes syriennes

Rome, 9 mars 2005 (Apic) Le patriarche maronite du Liban a une nouvelle fois demandé le retrait des troupes syriennes et la mise en place concrète de la résolution 1559 de l’ONU.

Dans une interview accordée le 9 mars au quotidien italien «La Reppublica», le cardinal Nasrallah Sfeir se dit satisfait «parce que le Liban s’achemine sur la voie de l’indépendance», en faisant référence à l’accord signé le 7 mars à Damas entre le président syrien Bachar al-Assad et le président libanais Emile Lahoud.

Les deux chefs d’Etats se sont entendus sur un redéploiement des troupes syriennes stationnées au Liban, première phase d’un retrait définitif.

«Cela fait des années que nous demandons le retrait des troupes syriennes, mais ceci ne veut pas dire que nous considérons la Syrie comme un ennemi», a souligné le cardinal Sfeir. «Entre les deux pays existent des rapports historiques». Et d’ajouter qu’aucun Etat ne peut vivre en tranquillité s’il est en conflit avec ses voisins. «Mais chacun a le droit, à l’intérieur de ses propres frontières, de vivre en liberté et indépendance».

Pour le patriarche maronite, le Liban est aujourd’hui «un pays pacifique» où «les diverses communautés travaillent entre elles». «De qui devrions-nous nous protéger ? de nous-mêmes ?», s’est-il interrogé, sceptique quant à une prétendue présence militaire syrienne pour garantir la paix au Liban.

Le patriarche maronite s’est également dit inquiet de la reprise de la circulation des armes. «Je suis sincèrement surpris, cela me semble un fait très grave et certainement une décision peu prudente», s’est-il inquiété.

Depuis l’assassinat de l’ancien premier ministre Rafic Hariri, le 14 février dernier, l’opposition libanaise n’a cessé de dénoncer l’occupation syrienne du pays. Mais la présence, mardi dans les rues de Beyrouth, de plusieurs centaines de milliers de sympathisants du Hezbollah et de la communauté chiite libanaise complique les choses. Dans la mesure où il faudra composer à l’avenir avec cette force. (apic/imedia/afc/pr)

9 mars 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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