Togo, garantir droits de l’Homme et élections libres le 24 avril

Genève: Lettre ouverte d’ONG au gouvernement du Togo

Genève, Paris, 13 mars 2005 (Apic) Les membres de la Coalition des ONG pour le Togo, dont l’ACAT, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture) ont envoyé le 10 mars une lettre ouverte au gouvernement du Togo et aux instances européennes pour demander le respect des droits de l’Homme et des élections libres le 24 avril.

Les membres de la «Coalition des ONG pour le Togo», comme l’ACAT, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture , l’OMCT, Organisation mondiale contre la torture, la FIDH Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme, parmi d’autres, demandent, dans une lettre ouverte aux autorités du Togo et aux organisations africaines et européennes, de garantir des élections libres dans ce pays, le 24 avril.

Ils se félicitent des «efforts entrepris par les organisations engagées dans la recherche d’une résolution pacifique de la crise politique au Togo, particulièrement depuis la mort de Gnassingbé Eyadéma».

Cependant, «particulièrement vigilante quant à la situation des droits de l’homme actuelle», la Coalition des ONG pour le Togo demande aux autorités togolaises de «mettre un terme aux violations des droits de l’homme et d’aboutir rapidement à l’élaboration d’un cadre consensuel permettant la tenue d’élections libres, transparentes et ouvertes à tous*.

La lettre ouverte relève les nombreuses violations des droits de l’homme au Togo, en particulier «depuis les événements du 5 février 2005 «. La coalition d’ONG cite notamment la manifestation pacifique de femmes à Lomé, les 27 et 28 février 2005.

Concernant la tenue des élections présidentielles le 24 avril, les organisations signataires se montrent «vivement préoccupées par l’absence d’un cadre institutionnel permettant l’organisation, dans les 60 jours, d’élections libres, transparentes et ouvertes à tous».

Les institutions chargées de conduire le processus électoral (CENI, Ministère de l’Intérieur, HAAC, Cour constitutionnelle) «n’offrent pas», à leurs yeux, «dans leur configuration actuelle, les garanties nécessaires d’indépendance et d’impartialité dans l’organisation du scrutin». Les ONG craignent que les futures élections aient pour objectif «de faire succéder M. Faure Gnassingbé à son père et de perpétuer le régime».

La Lettre ouverte s’adresse entre autres personnalités politiques au président en exercice de la CEDEAO, Mamadou Tandja, au président de l’Union africaine, Olusegun Obasanjo, au président de l’Organisation Internationale de la francophonie, M. Abdou Diouf, à différentes hautes instances de l’UE, au Commissaire européen au développement et à l’aide humanitaire, Louis Michel, etc. (apic/com/vb)

13 mars 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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