Son cas a fait et fera couler beaucoup d’encre
Etats-Unis: Terri Schiavo est décédée
Rome, 31 mars 2005 (Apic) Terri Schiavo, dans le coma depuis 15 ans et privée d’alimentation artificielle depuis le 18 mars, est morte jeudi, a annoncé à Pinellas Park, en (Floride) un proche de ses parents, le frère Paul O’Donnell. «Terri Schiavo est décédée il y a juste un petit moment», a annoncé ce moine franciscain. Elle avait 41 ans.
Son mari, Michael Schiavo, avait obtenu en justice qu’elle ne soit plus maintenue en vie, contrairement aux souhaits de ses parents. L’affaire a pris une tournure nationale et internationale. Les parents, le frère et la soeur de Terri Schiavo, 41 ans, n’étaient pas dans la chambre à l’heure de son dernier soupir, selon Paul O’Donnell, qui se présente comme le conseiller spirituel de la famille Schindler.
La sonde gastrique de Terri Schiavo avait été débranchée sur ordre de la justice le 18 mars, et les experts estimaient sa mort imminente.
S’exprimant jeudi avant la nouvelle du décès de Terri Schiavo, le cardinal Renato Martino, président du Conseil pontifical Justice et paix, avait estimé qu’assister «immobile» à la mort de Terri Schiavo, après presque deux semaines sans alimentation, signifie se rendre «complice d’un meurtre».
«L’interruption prolongée de l’alimentation (…) représente une injuste condamnation à mort d’une innocente et ce sous une des formes les plus cruelles et inhumaines, la mort de faim et soif», devait encore ajouter Mgr Martino.
«L’Osservatore Romano», le quotidien du Vatican, s’est exprimé à plusieurs reprises sur ce cas. Pour notamment dénoncer vivement «le calvaire» et «la condamnation à mort d’une innocente» en évoquant cette affaire.
Jeudi, le quotidien a de nouveau publié un article affirmant que «Terri Schiavo a été condamnée à mort sur la base de trois fausses affirmations» citant Gian Luigi Gigli, président de la Fédération internationale des associations de médecins catholiques.
Il y a un an, Jean Paul II avait appelé au respect de la «dignité» des malades réduits à l’état végétatif, soulignant que l’interruption des soins équivalait «à de l’euthanasie par omission». (apic/ag/pr)